Léon BENOIST (1855-1906)


Benoist, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

Ingénieur civil des mines de la promotion 1876 de l'Ecole des Mines de Paris.


Publié dans le Bulletin de l'association des anciens élèves de l'Ecole des Mines (1907)

Né à Paris en 1855, notre camarade Léon Benoist, de la promotion 1876, a eu une carrière relativement courte, mais bien remplie.

Successivement ingénieur aux mines d'Aurouze, dans la Haute-Loire, directeur des mines de la Compagnie de Châtillon-Commentry en Algérie, sous-directeur de l'usine de dynamite de Paulilles, puis directeur de celle de Trafaria, au Portugal, il était depuis dix ans chef des services techniques de la Société centrale de dynamite à Paris, et il s'est toujours fait remarquer dans les différents postes qu'il a occupés par son zèle et la conscience avec laquelle il remplissait les devoirs multiples que lui imposaient ses fonctions.

Le gouvernement portugais a reconnu les services qu'il lui avait rendus pendant son séjour à Trafaria en le nommant chevalier de l'ordre du Christ du Portugal.

En matière d'explosifs, Benoist faisait autorité et ceux qui ont eu recours à ses lumières ont toujours trouvé de lui le renseignement dont ils avaient besoin, le conseil qu'ils sollicitaient.

C'était un camarade d'une bonté et d'un dévouement à toute épreuve ; il a été trésorier de notre Association et faisait encore partie du Comité au moment de sa mort.

Sympathique à tous, aimé de ses subordonnés, tenu en haute estime par ses collègues, Léon Benoist était au point de vue moral une nature d'élite.

Sa mort prématurée a creusé dans le coeur de ses amis, dont j'étais l'un des plus intimes, un vide qui ne se comblera jamais.

H. BABINSKI.

Les obsèques de notre regretté camarade ont eu lieu le 2 octobre au milieu de l'affluence émue de ses nombreux amis. Sur sa tombe, M. Rouy, président de notre Association, a prononcé les paroles suivantes :

MESSIEURS,

Au nom du Comité de l'Association amicale des Élèves de l'École nationale supérieure des Mines, je viens dire un dernier adieu à notre bon camarade et regretté collègue. Pendant plusieurs années Benoist fut le trésorier de notre Association et nous savons tous comment il s'est toujours acquitté de ces fonctions.

Travailleur consciencieux et modeste, il emporte avec lui toute notre estime et toutes nos sympathies. Ce peut être une consolation, un adoucissement à la grande douleur des siens, de sa vénérable mère, de sa soeur et de son frère, l'un des nôtres.

Bien tristement affecté, en qualité de président de notre Association et comme ami personnel, j'adresse a la mémoire de notre cher disparu, avec un juste tribut de regrets, un bien cordial et affectueux souvenir.

Adieu, mon cher ami.

2 octobre 1907.