Jean CHEMAIN (1935-2004)

Ancien élève du lycée Jean Perrin et du lycée du Parc à Lyon, et de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1955). Ingénieur civil des mines. Père de 5 enfants, dont Jean-François CHEMAIN.

Il épouse Anne PASSILLY, soeur de Bernard PASSILLY de la promotion 1955 de l'Ecole des mines de Paris. Sa veuve meurt début 2009.


Jean CHEMAIN
par Bernard CHAPRON, Délégué de Promo 55 des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris

Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Janvier/Février 2005.

Notre camarade nous a quittés le mercredi 20 octobre 2004. Nous partageons la peine de sa famille orpheline d'une grande personnalité. Nous adressons à Anne, à leurs cinq enfants - dont Jérôme que Jean a aujourd'hui retrouvé - et à leurs treize petits-enfants, nos très amicales condoléances.

Et nous voulons leur dire notre fierté pour le parcours terrestre de notre camarade. Il restera, dans la mémoire, au nombre des Entrepreneurs dévoués à faire progresser, partout où leurs pas les conduisent, l'oeuvre créatrice de l'humanité.

C'est ainsi, qu'à sa sortie de l'Ecole des Mines, Jean CHEMAIN a voulu se confronter aux réalités du terrain comme mineur de fond à Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais). Cette expérience a enrichi son bagage de connaissances, en particulier humaines.

Il rejoignit ensuite le Groupe UNILEVER pour y définir et développer la fonction logistique. Rapidement promu Président de cette activité, il crée son réseau de dépôts modernes en France.

La Chambre de Commerce et de l'Industrie (CCI) de Lyon lui offrit alors (1971) de nouvelles gageures : " Créer un aéroport local ". Non content de cette réussite (le SATOLAS d'alors), Jean CHEMAIN en fera ensuite une plate-forme internationale (aujourd'hui, Lyon-Saint-Exupéry).

Non contant de ces succès, il obtint, à nouveau, d'agir et créa (1974) l'Agence pour le Développement Economique de la Région Lyonnaise (ADERLY), alors la première structure en France de mise en commun des moyens politiques et patronaux pour le développement régional, puis bientôt catalyseur de relations internationales qui perdurent depuis.

En 1984, ses nombreuses réalisations et ses mérites entraînèrent son élévation à la haute responsabilité de Directeur [général] de la CCI de Lyon. Alors, il donna la pleine puissance à son élan créateur. La promotion de l'ancienne capitale des Gaules devint omniprésente. Dans l'activité industrielle, en attirant de grandes entreprises nationales et internationales. Dans l'animation, par le soutien aux manifestations promotionnelles et par celui aux créateurs d'entreprises. Dans l'éclosion d'institutions culturelles et leur émergence, son nom restera attaché à la création du Musée des Soieries de Lyon.

Visionnaire du développement, pragmatique dans l'action, Jean CHEMAIN dans sa vocation de création ne posa pas à terre sa besace lorsqu'il prit sa retraite professionnelle en 1996. L'esprit de solidarité et l'action sur le terrain local orientèrent ses engagements dans de nombreuses responsabilités philanthropiques, sociétales et/ou associatives. Président de l'Institut Polytechnique de Lyon, membre de comités d'éthique, il poursuivit sa dévotion au progrès de Lyon, sa ville patrie.

Son oeuvre a été honorée par la France - Chevalier de la Légion d'Honneur et de l'Ordre National du Mérite - et par la reconnaissance extérieure Doctor Honoris Causa de l'Université d'Economie de Moscou, Chevalier de l'Ordre du Mérite social de Pologne.

Que sa générosité et sa foi dans la création restent un guide pour ceux qui hésitent à pleinement s'engager.

Merci, Jean CHEMAIN, pour ton témoignage terrestre.

Bernard CHAPRON (Délégué P55)
Avec ses remerciements à Bernard PASSILLY (P55), beau-frère de Jean CHEMAIN, qui a permis d'approcher son oeuvre et de lui rendre cet hommage. Bernard Passilly a également fourni la photo qui illustre cette page web.



L'Inauguration de l'aéroport de Satolas en 1976 fut pour Jean Chemain l'un des plus beaux jours de sa vie. Sur la photo de gauche à droite, on distingue Pierre Doueil, préfet de la Région Rhône-Alpes, puis Ferdinand Blanc, président de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon, le président de la République V. Giscard d'Estaing, enfin Jean Chemain. Derrière J. Chemain, c'est la silhouette de Louis Pradel, maire de Lyon, quelques mois avant sa mort, qui avait tenu à participer à la cérémonie alors qu'il souffrait d'un cancer déja généralisé.