Jean-Pierre Dévigne (1918-1980)


Jean-Pierre Dévigne

par France Bérénice Dévigne

Jean-Pierre Dévigne est né le 13 avril 1918 à Paris, fils de Roger Dévigne et de son épouse Rebecca Salmon, dite « Rachel ». Il meurt le 18 novembre 1980 dans la même ville.

Il fait des études universitaires au milieu des troubles de la guerre 39-45, à Paris, Toulouse (licence ès-sciences), puis à nouveau à Paris (géologie et minéralogie), et enfin à Nancy en 1943-44 avec le professeur Marcel Roubault.

Engagé par le service géologique (BRGM) de la France d'Outre-Mer (F.O.M.), il est dirigé en octobre 1944 vers l'Afrique Équatoriale, pour poursuivre l'exploration géologique et minière systématiques de ces vastes territoires. Il s'occupe du levé des feuilles Port-Gentil Ouest et Mayumba (Est et Ouest), c'est à dire une région montagneuse forestière peu habitée du Sud-Ouest du Gabon, particulièrement difficile à pénétrer et à explorer avec les moyens du moment. Il contribue ainsi avec l'aide de trois collègues affectés sur des territoires adjacents, à élaborer les cartes géologiques de l'Afrique Équatoriale. Il s'attache à démêler la géologie complexe du socle mayombien et de ses couvertures précambriennes, au cours de missions de terrain menées de 1945 à mi-1956, puis de ses études de laboratoire conduites à Clermont-Ferrand sous l'égide du professeur Maurice Roques (1911-1997) : il y présente en 1958 sa thèse de doctorat sur le Précambrien du Gabon occidental et régions limitrophes. Détaché au C.N.R.S., il poursuit ses travaux dans un laboratoire d'accueil à l'Institut Catholique de Paris et assume la responsabilité des études de terrain de l'école des mines d'Alès (1958-1962).

De fin 1962 à l'été 1968, il occupe le poste de maître de conférences en géologie à la Faculté des Sciences de Tunis. C'est là qu'il entreprend avec l'appui de l'Institut Pasteur des études originales sur le rôle géologique des microorganismes, dont il démontre l'importance, en métallogénie notamment, en réalisant la synthèse de la galène par voie bactérienne. Il poursuivra ses recherches géomicrobiologiques sur la précipitation microbienne des métaux dans le cadre du C.N.R.S. et du laboratoire du professeur A. Rivière à Orsay jusqu'à sa mise à la retraite en tant que géologue en chef de la F.O.M. (avril 1978) et même au-delà, bénévolement, avec sa ténacité de chercheur. Manquant de moyens pour avoir un matériel suffisant à son laboratoire, il donne des cours de géologie à la Faculté Catholique rue d'Assas à Paris et se fait payer en fournitures pour son laboratoire. Il décède des suites d'une intoxication au plomb liée à ses recherches.

Travaux divers

Colloques et congrès internationaux :

Publications :