Édouard Emmanuel GRUNER (1849-1933)


E. Gruner en 1910

Fils unique de Emmanuel Louis GRUNER (grand scientifique, futur patron du corps des mines) et de Emma MILSON. Né à Poitiers le 16/1/1849, décédé à Rimoron, commune de Breux-Jouy, Essonne, le 21/7/1933. Marié à Mathilde ENGELBACH (morte en 1923).
Père de Henri GRUNER, décédé au champ d'honneur en 1915, et de Louis GRUNER, de la promotion 1902 de l'Ecole des Mines de Paris.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1869 ; sorti classé 57ème). et de l'Ecole des Mines de Paris (promotion 1871, entré le 28/11/1871 classé 4 et sorti le 13/6/1874 major des élèves externes). Ingénieur civil des mines. Voir bulletin de notes.


Sous-lieutenant d'artillerie, il défend Paris (1871). Major des élèves externes de sa promotion de l'Ecole des mines (1873) et médaillé d'or du meilleur journal de voyage aux mines, il écrit sur la métallurgie du fer après un stage en Styrie-Carinthie. Il est d'abord l'adjoint du sirecteur de l'usine de Chatillon sur Seine (Cie Chatillon-Commentry) puis il dirige les usines de Neuves-Maisons (1876) et de Beaucaire (1879-1885). Son père meurt à Beaucaire lors d'un voyage chez lui. Ingénieur-conseil chez de Dietrich, chargé de missions en Europe (Allemagne, Autriche, Russie, Espagne) et en Algérie (1886-88), il fonde le Comité permanent des accidents du travail et devient secrétaire général des Houillères de France (1889), poste dans lequel Henri de Peyerimhoff lui succède à partir de 1906. Administrateur général (1905) de la Société des minerais de fer de Krivoï-Rog en Russie, il reprend du service. Commandant au début de la guerre, il organise les batteries de Vincennes, dirige un service des munitions, inspecte en Russie (1914-1916). Après la guerre il fut nommé membre de l'Office de reconstitution des régions envahies. Il préside les Aciéries de Paris et d'Outreau, les Houillères de Haute-Loire puis de France (1931) et la commission générale de l'École des mines. Il est président des sociétés françaises d'encouragement pour l'industrie, des ingénieurs civils, ainsi que de la société de l'industrie minérale (1920-1921) créée par son père en 1855.

Son influence était considérable. Il a présidé l'Association des anciens élèves de l'Ecole des mines et a puissamment oeuvré à rassembler les fonds pour la construction de la Maison des mines, et il est mort peu après son inauguration.

Croyant, il préside aussi la Fédération protestante de France (1905-27) et la Société des missions évangéliques (1917-33).

Chevalier de la Légion d'honneur (1896), puis officier (1901).

Voir aussi : Revue de métallurgie n°1, janvier 1934, pp. 55-56, par Léon Guillet.