Louis Léon Joseph FORQUENOT DE LA FORTELLE (1867-1934)


Forquenot, élève de Polytechnique
(C) Photo Collections Ecole polytechnique

Fils de Victor FORQUENOT DE LA FORTELLE (1817-1885), ingénieur en chef aux chemins de fer d'Orléans, et de Léonie Marie Thérèse Josèphe ADAM. Marié à Marie-Anne Templier.
Son fils Philippe épouse Raymonde COSSÉ le 18/1/1940.

Un autre fils, Louis, épouse en 1968 Catherine, fille de Jean de FONT-RÉAULX (ingénieur civil des mines), soeur de Benoît de Font-Réaulx (né en 1951 ; corps des mines, il fit carrière à la banque Morgan 1983-1995 et à la Société Générale après 1995). Leur fils, Arnaud Marie Hubert FORQUENOT DE LA FORTELLE (né en 1971 ; X 1991, ponts et chaussées, docteur de l'Ecole des ponts en mathématiques appliquées en 2000) devient directeur du Centre de robotique de l'Ecole des mines de Paris (CAOR) en février 2008, à la place de Claude Laurgeau qui avait créé le CAOR vingt ans plus tôt.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1886, entré classé 118 et sorti classé 28 sur 226 élèves). Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1888). Licencié en droit. Ingénieur civil des mines.


Bulletin de l'Association des Anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, 1934 :

LOUIS FORQUENOT DE LA FORTELLE
Président de l'Association (1929-1930).

Le 16 juin dernier, le matin même de notre Assemblée Générale, qui devait faire rentrer au Comité notre ancien Président, nous apprenions subitement son décès.

Nous avions obtenu, de son inlassable esprit de camaraderie, la promesse que, si la présidence de l'Association lui était offerte à nouveau, il accepterait malgré ses multiples et importantes occupations, de l'assumer encore, du moins pour une année.

Son état de santé n'était pas, hélas! à la hauteur de son dévouement : le 14 juin, un mot de sa main nous avait fait connaître qu'il ne se sentait plus les forces physiques nécessaires pour reprendre cette charge; communication bien attristante, mais qui ne nous laissait pas deviner l'imminence du fatal dénouement.

Sa disparition atteint tous nos camarades, qui lui auraient été si reconnaissants de son retour à la présidence. Nul n'avait, en effet, perdu le souvenir du zèle intelligent, de la générosité hors de pair qu'il avait jadis apportés à cette fonction. Il a laissé ainsi à ses successeurs un exemple qu'ils auront toujours devant les yeux et que, dans la limite de leurs forces, ils voudront imiter.

Affectueusement accueillant pour les jeunes, il leur a apporté le plein appui de ses hautes relations, de son influence, de son autorité. Donateur de l'Association, il aidait sans compter, de ses deniers personnels, la Caisse des élèves, la Maison des Mines, les missions officielles, composées en majorité de nos jeunes camarades et que notre Secrétaire Général pilotait à l'étranger; il allait jusqu'à prendre pour lui tous les frais de telle reunion d'un de nos groupes de province, qui gardera longtemps le souvenir de sa munificence. Sa belle carrière, qui lui avait valu la croix de chevalier de la Légion d'honneur et la cravate de commandeur dans l'ordre royal portugais de l'Immaculée Conception Villa Viçosa, lui avait fait atteindre des postes d'où il pouvait, en dehors de ses générosités personnelles, répandre sur les camarades une manne bienfaisante.

Né le 30 avril 1867, sorti le 28° de l'Ecole Polytechnique en 1888, le 3° de l'Ecole des Mines en 1891, Licencié en droit, il avait passé quelques années aux ateliers de la Cie P.L.M. Le souvenir de son père, le brillant Ingénieur en chef de la traction à la Cie du P. O. qui, le premier, lança un rapide à 100 à l'heure, de Paris à Bordeaux, lui avait fait, sans doute, embrasser la carrière de cheminot. Il la quittait cependant, en juillet 1897, pour entrer au service des Etudes financières du Crédit Lyonnais, comme chef de la section des transports.

En octobre 1909, il prenait, pour cinq années, la direction des chemins de fer portugais. Administrateur, dès 1903, de la Cie d'assurances la Paternelle-Vie, il en fut Administrateur-Directeur pendant treize années au cours de cette période si troublée d'après-guerre.

Commissaire des Comptes du Crédit Lyonnais, depuis 1917, il fut élu, cette même année, Administrateur de la Sté générale des Cirages Français, propriétaire des forges d'Hennebont, dont il devint Président en 1927 et à laquelle il consacra jusqu'à sa mort la plus grande part de son activité.

Nous n'oublierons pas que grâce à lui, cette Société a, jusqu'à cette année, prélevé sur le produit de sa taxe d'apprentissage d'importantes subventions pour payer les voyages d'études de nos jeunes camarades et a reçu notre Groupe de l'Ouest à Hennebont, en juin 1929.

C'est sur cet homme de bien, au dévouement inlassable, à l'intelligence si complète que, l'arrêtant en pleine activité, la tombe vient de se fermer prématurément.

Les sentiments religieux, auxquels il resta toujours fidèle, l'auront soutenu pour surmonter l'horreur de cet étroit passage. Puisse Madame la Comtesse de la Fortelle à qui nous nous permettons de renouveler ici l'expression de nos plus respectueux et douloureux hommages, puissent les enfants de notre Président trouver dans les mêmes sentiments et dans le souvenir du parfait gentilhomme que fut de la Fortelle, un adoucissement à leur propre douleur.

J. G.


Forquenot, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP


Jean Paul de Font-Réaulx, ingénieur civil des mines, père de Benoit et grand-père de Arnaud de la Fortelle, photographié en 1968
Né le 14 mars 1902 à Paris (17e). Fils de Jeanne Delombre et orphelin de père, il était "adopté par la Nation" depuis le 23 juin 1920. Il entre à l'Ecole des mines en 1921 (classé 51 à l'admissibilité et 60 à l'admission) et reçoit le diplôme le 9 août 1924, classé 14 (dossier no. 2273).

(C) Archives familiales de Font-Réaulx