Achille STOUVENOT (1882-1963)

Marie Eugène Achille STOUVENOT, né le 26 septembre 1882 à Bertrimoutier (Vosges) et décédé en 1963 à Trouville, est le fils de Gustave Alphonse Marie Joseph STOUVENOT, instituteur à La Croix-aux-Mines puis greffier à Moyenmoutier, mort en 1931, et de Maria Augustine CUNIN.
Il est le frère de Gaston Marius STOUVENOT, né en 1890, devenu lieutenant d'artillerie à la fin de la 1ère guerre mondiale et chevalier de la Légion d'honneur en 1920, et de Marie Paul Henri STOUVENOT (1866-1970 ; X 1906), ingénieur du génie maritime.

Ancien élève de l'Ecole Polytechnique (promotion 1901, sorti classé 4ème) et de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines de Paris (entré en 1903 classé 4ème et sorti en 1907, classé 3ème sur 5 élèves du corps des mines)

D'après À Polytechnique, X 1901, Hervé Joly, éd. Flammarion, 2021 :

Achille Stouvenot a dû faire face à l'opposition de ses parents à son mariage. Il a ainsi dû attendre ses 26 ans pour épouser la fille orpheline d'un confiseur.

D'après L'Ecole des mines de Douai, Gustave DEFRANCE, 2016

Pendant la Grande guerre, il est capitaine d'artillerie à la direction des poudres, 14 rue St Dominique à Paris.

Ingénieur en chef des mines, il a dirigé l'Ecole des mines de Douai de 1920 à 1926. Il a été nommé le 9 novembre 1932 membre du Conseil d'administration de l'Office national industriel de l'Azote. En 1933, il est ingénieur à la Compagnie des mines de la Grand'Combe, dont il devient le directeur général en 1943.

Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille
Séance du 11 janvier 1925

M. STOUVENOT, Ingénieur en Chef du corps des Mines, a mérité celle année tous nos suffrages.
Chargé par l'Etat du contrôle du grand bassin du Nord, M. STOUVENOT s'est attaché au développement de la valeur personnelle et des connaissances spéciales des mineurs, grâce à ses lucides exposés de technique moderne relatifs à l'art des mines -- en montrant l'effort accompli par les ingénieurs du Nord, depuis la guerre. A l'Ecole de Douai, il a rendu d'éminents services en formant des maîtres-mineurs avertis, des géomètres estimés, des chefs qui contribuent à une meilleure organisation du travail.

Il a fait connaître, avec toute l'autorité que lui confèrent ses fonctions, le grand développement du machinisme réalisé dans nos exploitations houillères depuis la guerre et ses perfectionnements auxquels il a du reste contribué d'une façon personnelle.

La prospection des gisements fut le premier souci de M. STOUVENOT quand il débuta comme Inspecteur ordinaire dans l'Ouest de la France. Il fit alors l'inventaire des richesses minérales de la Bretagne, du Maine et de l'Anjou. Appelé ensuite par son service dans le Nord de la France, il s'est appliqué à la pratique des mines et à l'utilisation de leurs produits.

Nous devons aussi voir en lui l'historien du bassin en ses heures tragiques. Témoin des désastres de l'invasion il était à la fois désigné pour les mesurer, par ses fonctions et par la part qu'il prit à la mise en train de la reconstitution. Son service l'appela bientôt dans la Ruhr où il devait conquérir de nouveaux titres à la reconnaissance du pays et où il sut faire apprécier, de tous ses subordonnés, ses hautes qualités de justice, de critique, de droiture et de calme.