La Lettre des Annales des Mines
N° 102 - Mai 2021
 
Nos nouvelles publications
Réalités Industrielles
Mai 2021

Immigration et insertion professionnelle
 
Ce dossier a été coordonné par
Claude TRINK,
Ingénieur général des Mines
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Préface de Brigitte KLINKERT,
Ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, chargée de l’Insertion
 
Les conséquences économiques de la crise sanitaire sont différentes selon les secteurs : certains emplois sont mena­cés, quand d’autres métiers dits « porteurs » ou « en tension » peinent à recruter, notamment dans les services à la personne, le numérique ou la transition écologique.
Face au caractère hétérogène de la crise, les cursus de formation doivent donc s’adapter, y compris les parcours proposés aux jeunes et aux personnes les plus éloignées de l’emploi. Nous devons bâtir des solutions qui répondent aux besoins d’insertion, d’évolution ou de reconversion professionnelle de chacun.
Dans cette politique, les migrants ne doivent pas être oubliés, et c’est l’honneur de notre pays que d’y veiller. Car ils sont aussi une chance pour la France, et le rebond de notre économie sera plus fort avec eux que sans eux ou contre eux.
En partant de l’intelligence collective des territoires, nous construisons le Service public de l’insertion et de l’emploi (SPIE), qui s’adresse aux personnes les plus fragiles, y compris aux migrants. Il s’agit d’éviter le parcours du combattant à toutes les personnes éloignées de l’emploi. [...] Notre objectif est de décloisonner les politiques publiques d’insertion et sociales, pour rompre avec les logiques de silos. Le SPIE sera l’une des grandes réalisations du quinquennat ; il est aussi une réponse adaptée pour les étrangers primo-arrivants les plus éloignés de l’emploi, les réfugiés en particulier.
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Introduction de Claude TRINK
 
L’immigration est un phénomène mondial et ancien. En France, il a connu au cours de ces der­nières années une croissance significative. Mais la multiplicité des procédures et le mode de pu­blication des statistiques rendent difficile la perception de l’ampleur du phénomène. Il est cepen­dant possible de mettre en évidence une structure très déséquilibrée de l’immigration : seule une faible partie des immigrés arrivent pour un motif professionnel ou ont un accès légal au marché du travail.
Depuis 2018, des actions beaucoup plus structurées et des dépenses significatives ont été mises en oeuvre par l’État, les collectivités et les associations pour favoriser l’insertion professionnelle de ceux qui reçoivent finalement le statut de réfugié. Mais le reste des demandeurs d’asile, qui constituent la part majoritaire, se retrouvent sans autorisation légale de séjour et de travailler.
Ni la régularisation ni l’éloignement, tous deux très limités, n’apportent une solution. Il est d’autant plus nécessaire qu’une réflexion nouvelle, une modernisation et une amélioration de l’efficacité des procédures interviennent dans un domaine dont le coût budgétaire (6,5 milliards d’euros en 2019) a crû de 50 % depuis 2012.
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Nos publications récentes
Responsabilité & Environnement


Quelle finance pour une économie durable ?
 
Ce dossier a été coordonné par
Ivar EKELAND,
Mathématicien, spécialiste d’économie et de finance
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PROPOS INTRODUCTIFS
 
  • La finance à l’heure des limites planétaires
 
Par Ivar EKELAND
Mathématicien, spécialiste d’économie et de finance
 
Je ne voudrais pas commencer cette présentation sans remercier les auteurs qui ont accepté de collaborer à ce numéro, en partageant avec un public non spécialiste leur expérience professionnelle et leurs travaux académiques. Je remercie tout particulièrement Stéphane Voisin, dont le livre récent dresse un tableau très complet des initiatives actuelles, et qui m’a aidé à concevoir un numéro à la hauteur des enjeux.
Les enjeux écologiques sont connus ‒ dérèglement climatique, perte de biodiversité, imprégnation chimique des sols et des océans ‒ et font actuellement l’objet d’un consensus scientifique, même si, comme le montre l’article de Laurent Clerc, le monde économique et financier a tardé à en mesurer l’importance. Je rappelle ici que ce ne sont pas les seuls dangers qui nous menacent. Outre les trois précédents, la communauté internationale en reconnaît quatre autres, sous le nom de « limites planétaires » : les cycles de l’azote et du phosphore, déjà gravement perturbés, l’eau douce, la préservation de la couche d’ozone stratosphérique et l’acidification des océans. Lire la suite
 
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  •  Prise de conscience du risque climatique et de sa dimension systémique
 
Par Laurent CLERC
Directeur d’étude et d’analyse des risques à l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
 
Quarante-trois ans séparent le premier Sommet de la Terre de l’Accord de Paris. Entre ces deux dates, la communauté scientifique n’a cessé d’alerter l’opinion sur les conséquences du dérèglement climatique et la nécessité d’agir au plus vite. Un débat persiste toutefois au sein de cette communauté avec les tenants d’une vision ancrée sur les temps géologiques. Depuis au moins deux millions d’années, le climat de la Terre alterne entre périodes glaciaires et interglaciaires, suivant une périodicité d’environ 100 000 ans. Le clivage principal porte sur la responsabilité de l’homme et son incidence sur la dynamique du climat.
En effet, on observe une tendance nette au réchauffement climatique depuis la Révolution industrielle. [...] Si corrélation n’est pas causalité, l’activité humaine est susceptible de perturber les régularités géophysiques et d’alimenter une dynamique chaotique, dangereuse pour l’homme et son environnement. C’est cette dynamique, non linéaire et potentiellement irréversible à partir de certains seuils, qui donne au changement climatique sa dimension systémique. Lire la suite
 
 
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Les partenaires des Annales des Mines publient
"Comment décarboner
le transport routier en France ?"
 
Par Samuel DELCOURT et Étienne PERROT
 
La lutte contre le changement climatique s’accélère en vue d’atteindre l’objectif de neutralité carbone de notre pays en 2050. Avec 31 % des émissions nationales en 2018, le transport routier représente le principal poste des émissions de gaz à effet de serre, et ses émissions ont même augmenté de 6 % par rapport à 1993. Comment infléchir cette tendance ?
Cet ouvrage analyse les opportunités, les difficultés à lever et formule des propositions concrètes pour accélérer la baisse des émissions de gaz à effet de serre du transport routier.
 
 
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