LES TECHNOLOGIES D'INFORMATION ET DE COMMUNICATION
ET LEURS APPLICATIONS

EDITORIAL

par François VALÉRIAN
Rédacteur en chef des Annales des Mines


Les technologies de l’information et de la communication, qu’on désigne du vilain sigle de « TIC », sont marquées par la convergence : non pas une, mais plusieurs convergences. Il y a d’abord cette convergence à l’origine du développement étonnant de ce secteur : celle entre la micro-électronique qui miniaturise les appareils, l’informatique qui numérise les données contenues dans ces appareils, les télécommunications qui transportent l’information ainsi condensée. Il y a aussi la convergence des outils de communication eux-mêmes : fixe, mobile, internet. On parle aussi de plus en plus de convergence des usages, à l’intérieur d’un même objet : le téléphone qui prend en photos, l’agenda qui téléphone, véritable appareil à tout faire qui seconde le cerveau. Enfin, la convergence, elle est dans nos vies, quand vie privée et vie professionnelle se confondent car le monde nous suit partout, de partout nous viennent des appels que nous hésitons à refuser.

Les TIC forment un vaste champ de convergence, mais elles connaissent aussi des divergences. Divergences entre ceux qui y ont accès et ceux qui en sont privés, ou n’y ont accès qu’au rabais comme les habitants des pays du Sud et leurs téléphones portables,  divergences aussi entre pays développés, entre ceux qui ont réussi à imposer leurs technologies, principalement les Etats-Unis, et ceux, les pays européens, qui en sont importateurs nets.

On a beaucoup dit que les TIC détruisaient les emplois. Elles peuvent en créer aussi, en nombre et correspondant à de hautes qualifications. La maîtrise des technologies est donc un enjeu important pour s’assurer de ces emplois, et garantir leur stabilité. Dans ce domaine apparemment mondialisé, il convient que les gouvernements européens amplifient leur coopération.



                                   
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