TRAVAUX
DU
COMITÉ FRANÇAIS D'HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE
- Troisième série -
T.I (1987)

Pierre ROUTHIER
Deux "mineurs" spoliés et emprisonnés ou
"la Restitution de Pluton" (1640) par Madame la Baronne de Beausoleil.

COMITÉ FRANÇAIS D'HISTOIRE DE LA GÉOLOGIE (COFRHIGEO) (séance du 4 mars 1987)

Aujourd'hui, fort peu de Français, même parmi les hauts responsables, ont des lueurs sur l'industrie minière et sur la géologie et ses nombreuses applications. Nos revues de popularisation n'en font pratiquement aucun cas. A cet égard nous sommes en régression par rapport au siècle dernier.

L'aveuglement qui conduit à oublier les vraies richesses de notre Terre -où bien entendu j'inclus celles du sol et de la biosphère en général- m'a engagé à entreprendre une action sur les modestes fronts où il me serait possible de la porter. En particulier dans "Géologues", organe de l'Union Française des Géologues, et dans un ouvrage en cours d'achèvement intitulé : "La Conquête du Métal".

C'est dans ce cadre que je me suis attentivement penché sur un livre que maints géologues français ont connu mais que peu, sans doute, ont eu le loisir d'examiner à fond :

Curieux titre ! "Restituer" Pluton serait expliquer comment les gisements de métaux se sont formés. Le contenu est tout à fait différent de cette promesse. C'est une supplique sur laquelle se greffera une histoire policière.

La date : 1640. Dans deux ans le cardinal de Richelieu sera mort, mais pour l'heure il est bien vivant et puissant et c'est à lui que l'ouvrage est dédié ; on verra dans quel espoir. Quant à Louis XIII, il décédera trois ans plus tard.

Un sous-titre explicite l'intention de la baronne ; j'en maintiens l'orthographe :

"Des mines et minières de France.
Ensemble la raison pourquoy lesdites mines et minières ont été jusques à présent presque inutiles et sans profit à la Souveraineté et Majesté Royale".

On s'attend à des révélations. Certes on en aura quelques-unes, mais aucune de nature à établir une carte, même grossière, des mines alors exploitées en France. A lire la baronne, on acquiert même la conviction, d'ailleurs exacte, que notre pays est à ce moment un vrai désert au point de vue minier ; il est vrai qu'elle ne s'intéresse pas au fer. Voici comment son époux et elle ont été conduits à se préoccuper des gisements français.

Un conseiller et commissaire des mines estimé...

Jean du Chastelet, né dans le Brabant en 1578 (?), appartient à la maison du Chastelet, branche puînée de la maison de Lorraine, précise une annotation anonyme datant de 1737 sur l'exemplaire dont j'ai eu la chance d'obtenir une photocopie à la Bibliothèque Nationale. Il est baron de Beausoleil (celui proche de Nice ?). Sa femme, née Martine de Bertereau, serait berrichonne ou tourangelle ; on ignore la date de sa naissance.

Le couple séjourne rarement en France : ensemble ils visitent des mines en Allemagne, Bohême, Hongrie, Pologne, Suède, Espagne ! Le baron aurait fait des études de "sciences naturelles" mais on ne sait comment lui est née cette passion pour les mines. Toujours est-il que Ferdinand II, empereur d'Allemagne et Hongrie, roi de Bohême, archiduc d'Autriche... etc lui a confié la charge de "conseiller et commissaire des mines de Hongrie" : poste important car les montagnes transylvaines, aujourd'hui en Roumanie, sont riches.

Appelé en France à plusieurs reprises.

Déjà, sous Henri IV, donc avant 1610, le contrôleur des mines -qui était son premier valet de chambre !- avait appelé le baron. Henri IV voulait réparer l'effet désastreux des guerres d'Italie et de religion qui avaient détruit tout esprit d'entreprise.

En 1626, donc sous Louis XIII, l'"intendant des mines et minières de France" donne au baron "commission pour se rendre dans les provinces afin d'ouvrir les mines, en faire des essais et donner des avis fidèles, avant de statuer ce qui serait convenable pour les affaires de Sa Majesté".

Ordre de mission parfaitement clair, qui prouve trois choses : 1) il n'y a pas beaucoup de mines ouvertes ; 2) le baron est tenu pour un expert ; 3) sa mission a l'assentiment du roi.

En 1627 et 1628 ils parcourent le Languedoc puis la Bretagne. Ils louent une maison à Morlaix. Y sévit alors un "prévôt provincial du duché de Bretagne", autrement dit un super-préfet, nommé La Touche-Grippé (sic). Le couple prospecte alentour. La Touche-Grippé décide de tenir ces allées et venues pour suspectes. Il y aurait été poussé par l'"opinion publique", hostile aux chercheurs de mines. Et même, comme le baron et la baronne se servent d'instruments bizarres, on les accuse de sortilèges.

Pendant une de leurs absences le prévôt pénètre dans leur maison, perquisitionne et prélève, affirmera plus tard la baronne : "bagues et pierreries, échantillons de minerais, instruments de prospection et documents divers". En vain protestent-ils. Le tout-puissant prévôt ne leur rend rien et leur signifie de déguerpir.

Extraordinaire ! Avec un ordre de mission royal ils ne peuvent accomplir cette mission en Bretagne...

En 1629, année où Richelieu devient "principal ministre", ils reprennent le chemin de l'Allemagne. Vraiment de bonne composition, l'Empereur nomme de nouveau le baron dans l'emploi qu'il occupait précédemment, en Hongrie. Cela dure peu car ...

En 1630, ils sont rappelés en France et confirmés dans la même mission. L'Empereur allemand accepte qu'en l'absence du baron sa charge soit tenue par son fils aîné (Hercule).

En d'autres termes deux monarques, avec les meilleurs manières du monde, s'arrachent le baron comme expert ! Ce point est important car certains lecteurs de l'ouvrage de la baronne l'ont prise pour une "aventurière", et de là à qualifier le couple de charlatans... C'est tout à fait impossible. A supposer même qu'il n'ait pas été grand expert au point de vue technique, le baron savait au moins faire rentrer les droits fiscaux dans les caisses de l'Empereur ! Quant à la baronne, si dans son livre elle s'exprime comme une "porteuse de culotte", elle suit partout son mari : singulière aventurière !

En 1632, elle publie un premier ouvrage : "Véritable déclaration de la découverte des mines et minières de France". C'est le plus intéressant mais aucun exemplaire n'est parvenu jusqu'à nous. Une copie en a été reproduite par Nicolas Gobet, dans son passionnant ouvrage : "Les Anciens Minéralogistes du Royaume de France" (1779).

Dans ce texte de 1632, rien que pour la Bretagne, la baronne énumère une quarantaine de gisements, parmi lesquels ceux qui deviendront de bonnes mines de plomb argentifère : Pontpéan, Poullaouen, Huelgoat. Un siècle plus tard les deux premières seront mises en activité et, en 1780, un auteur écrira : "la mine de Poullaouen fait vivre depuis 35 ans de 500 à 1.200 personnes". Dans une région fort pauvre c'était une bénédiction. A cette époque la mine était dirigée par un ingénieur allemand et en 1794 le "citoyen" Schreiber y effectua une expertise remarquée.

Il s'agit de Johann Gottfried Schreiber (1746-1827), fils de mineur saxon, formé à Freiberg, bon minéralogiste et fondeur averti. Il dirigea ou conseilla des travaux miniers en Dauphiné, Savoie et Bretagne, fut directeur de l'Ecole Nationale Supérieure des Mines (alors perchée à Peisey, en Savoie), devint Français et fut grandement honoré.

On peut donc conclure qu'en Bretagne le couple n'avait pas passé tout son temps à musarder en dehors des sites miniers !

En 1634, un nouveau responsable des mines délivre un nouveau brevet au baron. Le couple s'en va alors travailler dans d'autres provinces : Lyonnais, Languedoc, pays d'Aunis, pendant cinq à six ans.

C'est durant cette période, et dès 1634, que le baron demande des concessions. Rien ne serait plus légitime qu'il les obtint ; il a investi beaucoup de travail et d'argent : 300.000 livres selon la baronne. Elle précise que lorsqu'ils sont revenus en France à la fin de 1630, ils étaient accompagnés de soixante mineurs : cinquante allemands et dix hongrois, d'ailleurs enregistrés sur le passeport délivré par le capitaine général des provinces unies des Pays-Bas, puisqu'ils étaient rentrés par là. Parmi ces mineurs venus des régions où l'on s'y entendait, devaient figurer quelques excellents essayeurs et fondeurs. Le baron a-t-il conservé tout ce monde à son service et combien de temps ? La baronne ne le dit pas.

Quant aux concessions sollicitées, l'affaire parait d'abord bien engagée : rédigées en plusieurs "articles" les demandes sont soumises au Conseil du Roi. Las ! pour quelque raison inconnue, la rédaction de l'arrêt est retardée et le surintendant général des mines remplacé.

L'indécision dure ... et c'est ici que le drame se noue.

En 1640, lasse d'attendre, la baronne "se fâche" ; elle écrit "La Restitution de Pluton". Ce livre est publié avec l'autorisation royale, pratiquement impossible sans l'assentiment du Cardinal, auquel il est d'ailleurs dédié. Autorisation et assentiment n'auraient-ils été qu'un piège ? Pour comprendre pourquoi, en réponse, le Cardinal s'est, lui aussi, méchamment fâché, il faut conduire l'enquête par une lecture attentive et par éliminations successives.

Un ouvrage sans valeur scientifique et technique.

Manifestement, du point de vue minier, la baronne n'est pas dans le coup. Il faut croire qu'elle portait bien fermement la culotte pour que son mari lui ait laissé publier ce salmigondis ! Quand on pense que Descartes nous a offert le "Discours de la méthode" trois ans auparavant ! Son deuxième précepte, ou règle de l'analyse : "diviser chacune des difficultés en autant de parcelles qu'il se pourrait et qu'il serait requis pour les mieux résoudre", n'inspire guère la baronne. Elle jette n'importe quoi en vrac. Evoque-t-elle les gemmes ? Elle n'hésite pas à glisser dans l'écrin national des rubis, des saphirs, des turquoises et même des diamants qui n'y ont jamais existé.

Quand il s'agit de prospection elle énumère sans les décrire des instruments qui auraient fait écarquiller les yeux de ce bon Agricola, que d'ailleurs elle ne mentionne pas : grand compas, grande boussole à sept angles (sic), astrolabe minéral et "verges" (baguettes ou fourches) "divinatoires".

Georg Agricola (Bauer) a, rappelons-le, écrit un traité fameux, oeuvre majeure de la Renaissance : "De re metallica" (1556), paru un an plus tard en allemand sous un titre qu'il faut traduire par : "Des mines et de la métallurgie". Versions latine et allemande sont posthumes.
Pour trouver quelque chose avec ces instruments, il faut que "le ciel soit en conditions propices", variables d'un métal à l'autre. Il s'agit d'astrologie ; le commentaire de la figure montre que la baronne s'y trompe à l'occasion.

Tout cela est d'autant plus extraordinaire que son mari et elle n'ont pas eu à chercher des gisements vraiment nouveaux. Ici et là il leur suffisait, en interrogeant les paysans et en se laissant guider par la toponymie qui signale souvent les anciennes exploitations d'or ou d'argent, de retrouver des travaux miniers anciens, souvent gallo-romains. Puis de les faire "rafraîchir", d'y échantillonner et de faire procéder à des essais sur les minerais recueillis. Pourquoi donc la baronne a-t-elle farci son mémoire de divagations qui ne pouvaient, bien qu'elle s'en défende, que renforcer l'accusation de magie dont ils avaient été victimes en Bretagne ? Voulait-elle épater son monde ?

Le lecteur critique (incompétent en matière minière) qui, sur l'exemplaire dont j'ai la copie, a en 1737 annoté de nombreux passages, crible "l'autrice", comme il l'écrit, de sarcasmes : "la fole, la maniaque, l'archétype des soufleuses (alchimiste, sans doute par allusion au chalumeau à bouche pour élever la température d'une flamme), ouf !", et à propos de théologie : "cela vaut de l'or". Sous le blason du baron de Beausoleil, il a même eu la cruauté d'écrire : "époux, aussi fou qu'elle, de Martine de Bertereau, dite la Sorcière (souligné)". Remettons les choses dans de plus justes proportions. Le baron et sa femme ont certainement travaillé ; elle a cité beaucoup de gisements réels (dans son ouvrage de 1632, et non dans celui de 1640, puisqu'elle est fâchée), et l'on peut presque souscrire au jugement de l'ingénieur des mines Alfred Caillaux, dans son "Tableau général des mines de la France" (1875) : "Toute cette contrée (la Bretagne) fut particulièrement explorée par deux mineurs intelligents, dans un moment où presque toutes les mines de la France, autres que celles de fer, étaient dans l'abandon. Ils nous ont laissé une longue liste des gîtes métallifères, que nous devons indiquer, ne fût-ce que par respect pour ces malheureux qui, méconnus par Richelieu ...". Mais ne livrons pas encore la fin !

Questions : le Cardinal se serait-il courroucé des élucubrations plus ou moins astrologiques de la baronne ? On serait porté à croire qu'il s'en souciait comme de sa dernière calotte.

Crut-il qu'il avait affaire à un couple d'aventuriers ? Impossible car, depuis plus de vingt ans, l'empereur allemand et le roi de France se les arrachaient !

Avait-il l'intention d'empêcher l'exploitation de gisements par une entreprise privée pour la réserver à l'Etat ? C'est une pensée qui peut venir quand on découvre qu'en 1631 Richelieu fait acheter du cuivre à Chessy (près de Lyon) pour le compte du roi. Mais on ne peut non plus rien prouver dans ce sens. Se serait-il irrité, d'un sonnet à lui dédié et qui s'achève par un médiocre jeu de mots :

Il dut plutôt en faire des gorges chaudes !

Jusqu'à ce qu'un historien déniche là-dessous une affaire d'Etat, je propose une toute autre interprétation.

Des vérités qui ne sont pas bonnes à écrire.

La clef de la colère cardinalesque gîte ailleurs. Il suffit de se mettre "à la place" de Richelieu en lisant attentivement deux passages de La Restitution de Pluton. Le premier au moins reste d'une singulière actualité ! La baronne écrit :

1) A propos de ce La Touche-Grippé, ce haut fonctionnaire qui les avait si mal traités en Bretagne :

"Telles gens sont capables de détourner et faire cesser l'ouverture des mines, voire même de ruiner tous ceux qui, fidèlement, veulent servir le Roi au soulagement de son peuple"... et "Chose horrible en France, que ceux qui doivent maintenir la justice sont les premiers à la violer et corrompre"...(p.100). "Plusieurs excès, rapines et concussions se commettent par ce méchant homme, comme si Sa Majesté approuvait ses violences et ses rapines dont, Monseigneur, je ne peux faire moins que de lui demander justice, puisque Sa Majesté porte le nom et le titre de Juste" (p.101).

2) A propos de cumulards :

"Ces officiers des mines de France, qui en tirent les gages et les émoluments, ont trop d'offices ; ce qui fait que leur esprit est diverti en trop de lieux et ne se tiennent point sujets à ce devoir..." etc.

Bref, dans les provinces, la justice qu'on attend du roi n'est pas respectée, tandis que certains individus cumulent des fonctions pour mieux remplir leurs goussets.

En connaîtrait-on beaucoup, des premiers ministres ou même des ministricules qui avaleraient cela sans réagir ? Qu'ils en aient le pouvoir, et ils séviront durement.

Le dénouement.

Le Cardinal fait enfermer le baron à la Bastille et la baronne au donjon de Vincennes. Nul n'en entendra plus parler. Le baron serait mort "vers" 1645. Et elle ?

Louis XIII le Juste, qui sur un ordre de mission de 1632 avait fait écrire "notre cher et bien aimé le sieur du Chastelet, Baron de Beausoleil", les avait lâchés, comme il lâchera, deux ans plus tard, le Grand Ecuyer de France Cinq-Mars, soumis à la question et exécuté sur ordre de l'Eminentissime Cardinal, alors presque à l'agonie. Celui auquel Madame de Beausoleil écrivait, dans une "épitre liminaire" :

"La gloire accompagne déjà en tout Sa Majesté et votre Eminence. Et tout le monde avoue qu'elle doit être environnée de lauriers et de palmes, puisqu'elle a généreusement triomphé, par vos divins conseils, et de ses ennemis et des rebelles tant dehors que dedans le Royaume".

Certes l'enquête n'est pas close : attendons qu'un historien desoeuvré tente de la compléter. Ce ne pouvait être le travail de celui qui s'attache à l'histoire des mines et des mineurs en action.

Puis-je l'avouer ? Malgré ses élucubrations, j'éprouve une tendresse apitoyée pour ce couple et en particulier pour la baronne, sans doute bonne chrétienne et en tout cas bonne sujette, qui eut le courage de s'insurger contre l'injustice. J'espère vous l'avoir fait un peu partager. Et en tout cas avoir fait saisir dans quel état lamentable était l'industrie minière de notre pays au 17è siècle, et depuis assez longtemps. Peut-être aurai-je un jour l'occasion de vous entretenir des raisons, autres que les guerres, d'une telle situation.

Documents.

Dans son ouvrage Mme de Beausoleil donne 7 dessins pour 7 métaux, et non 8, car le zinc, pourtant connu bien avant des Grecs et des Chinois, est considéré (par les alchimistes) comme un "bâtard du cuivre". De plus on associe chaque métal à une planète.

Voici le dessin relatif à l'argent. Il est identique à un horoscope. Il s'agit de "composer le ciel" d'après ses indications. Mon ami Jean Bouladon, géologue de talent et initié à l'astrologie, a bien voulu s'en charger ; n'est livré ici que le résultat.

Carré central : date du 22 août 1578, 8h44 (pin). Ecrivant en 1640, la baronne aura tiré ses dessins d'un vieil almanach d'astrologie car des planches du 16è siècle sont du même type. La position des planètes se lit dans les 12 triangles entourant le carré central. On trouve alors que la planète ici dominante n'est pas la Lune, comme il "faudrait" puisque c'est celle de l'argent, mais Saturne, proche du Zénith, en "maison X" (triangle en haut à droite), qui correspond au plomb. La baronne aura pris une planche pour une autre ! Par contre son dessin pour le cuivre est correct, car il montre Vénus dominante.

Mme de Beausoleil aurait-elle voulu donner à la recherche des gisements un parfum d'ésotérisme, de "connaissance pour initié" ? J. Bouladon estime plutôt qu'elle tenait l'astrologie pour une science exacte et qu'elle voulait ainsi donner à son ouvrage un tour scientifique. C'est probable car elle clame que son livre contient "la réfutation de ceux qui croient que les mines et choses souterraines ne se peuvent trouver sans magie et sans l'aide des démons" ....


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