Georges ALQUIER (mort en 1998)

Ingénieur civil des mines de la promotion 1943 de l'Ecole des Mines de Nancy.


MINES Revue des Ingénieurs, septembre 1998 :

L'année 1998 s'est tristement ouverte pour notre promotion. Après Henri BERTHON, c'est ensuite Georges ALQUIER qui nous a quittés le 4 février après avoir, lui aussi, affronté une maladie dont les premières atteintes, bénignes en apparence, ont bientôt progressivement évolué vers une aggravation irréversible. Il avait rejoint Nancy après avoir effectué sa taupe à la Flèche et avait apporté son originalité personnelle à l'ensemble contrasté de notre promotion. Les archives de l'époque, rédigées sans la moindre concession, lui attribuent des qualités de diplomatie, en même temps qu'une passion pour le «bel canto». C'est sans doute à ces qualités qu'il dût d'être choisi comme président de deuxième année, présidence d'ailleurs interrompue par un appel au service militaire.

Son parcours professionnel montra qu'il disposait aussi d'autres valeurs. A la sortie de l'Ecole, il se dirige, en juillet 1946, vers les Mines Domaniales de Potasse d'Alsace et y restera durant toute son activité. D'abord ingénieur à la Mine Amélie, puis responsable du fond de la Division Marie-Louise, il est appelé comme attaché auprès du directeur général de 1959 à 1967. Chef d'établissement de la Division Marie-Louise, puis responsable du contrôle de gestion du Groupe, il est nommé en 1975 secrétaire général des Mines Domaniales de Potasse, fonction qu'il remplit jusqu'à son départ en 1981. Entretemps, quatre enfants étaient venus compléter le foyer qu'il avait fondé avec son épouse Suzy. Attiré vers le Midi de la France par le berceau familial, ils quittèrent l'Alsace et s'aménagèrent une agréable résidence de retraite dans les garrigues du Pic Saint Loup avant de se retirer plus sagement à Montpellier. Libéré de ses tâches professionnelles, il avait pu retrouver le contact avec la nature et faire apprécier à ses amis sa convivialité et son égalité d'humeur. Au moment de la séparation, les témoignages qu'apportèrent ses proches dans la sincérité de leur peine, révélèrent la profondeur et la délicatesse de ses sentiments dans l'intimité du cercle familial, complétant ainsi l'étendue du souvenir qu'il nous laissé.

André SATGER