Albert Gabriel BUREAU (1909-1991)


Photo de Albert Gabriel BUREAU appartenant à la collection privée de Albert André BUREAU

Fils de Albert Henri BUREAU, ouvrier chapelier. Il épouse d'abord Marie-Antoinette BATTUT (décédée prématurément) dont il a un fils : Albert André (né en 1942 ; X 1962, qui a fait une carrière d'architecte-ingénieur), puis Marie-Madeleine BELFORT dont il a 2 enfants : Michel (médecin, père de Nicolas, juriste) et Jean-Pierre (décédé).

Ancien élève de Polytechnique (promotion 1929) et de l'Ecole des Mines de Paris. Corps des mines.


Informations fournies par son fils, Albert André BUREAU :

Début 1935, il est nommé à l'arrondissement minéralogique de Clermont-Ferrand.

En 1939, lieutenant d'artillerie, il est fait prisonnier. Il est renvoyéen France, comme de nombreux fonctionnaires, et il dirige les chemins de fer du Nord et réside à Lille.

Après guerre, parallèlement à ses fonctions à la tête de la direction de la sidérurgie du ministère de l'industrie, il s'occupe en Allemagne du plan charbon-acier, faisant constamment des aller-retour entre Paris et l'Allemagne (800 km de mauvaises routes ;il avait 2 chauffeurs).

Il a ensuite cumulé plusieurs activités, s'occupant aussi bien de distribution de produits pétroliers (pétroliers indépendants, sous la marque AVIA) que de chaudières (STEIN ET ROUBAIX) et d'autres. En parallèle, il était professeur à l'Ecole de guerre, et actif dans le domaine du renseignement économique et industriel. Et il occupait des positions honorifiques, comme celle de vice-président de la Chambre syndicale de la Métallurgie.

Sa capacité de travail était énorme. Il lui arrivait d'envoyer 8000 cartes de voeux en fin d'année (et d'en recevoir 15 000). Il parlait parfaitement l'anglais et l'allemand, et moins bien le japonais, le russe, l'italien, l'espagnol,etc.


D'après Henri Malcor : Un héritier des maîtres de forge, par Philippe Mioche et Jacques Roux, Editions du CNRS, 1988, Paris.

La carrière de Albert Gabriel BUREAU a connu deux parties : le service public et la Chambre syndicale. Il a gravi les échelons avant et pendant la guerre jusqu'à devenir directeur de la Sidérurgie au ministère de l'Industrie de 1945 à 1949. Auteur d'un projet de loi de nationalisation, il est un des acteurs des tentatives de contrôle de la sidérurgie par le biais du financement. Ses propositions pour un GIS sous tutelle étroite sont repoussées par la profession et abandonnées. Son départ de la direction, en 1949, coïncide avec l'intégration de la sidérurgie dans une direction des Mines et de la Sidérurgie. Son successeur, Albert Denis, devient chef de service. Albert Bureau achève sa carrière à la Chambre syndicale. De 1953 à 1980, il est "l'ambassadeur itinérant" et il parcourt le monde en étudiant les sidérurgies concurrentes. Il est vice-président de la Chambre en 1964, c'est-à-dire lorsque Jacques Ferry en devient le président.