Adolphe JARRIGE (1905-1975)


Jarrige, élève à Polytechnique
(C) Collections Ecole polytechnique

Né à Liévin le 14 mai 1905. Décédé le 12 décembre 1975. Fils de Gabriel JARRIGE, ingénieur et directeur de mines, et de son épouse Marguerite Louise Marie JARRIGE. Marié en 1931 à Elisabeth LALANDE.
Ancien élève de l'Ecole Polytechnique (promotion 1925 ; entré classé 122 et sorti classé 118 sur 214 élèves) et de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1928). Licencié en droit (1932). Ingénieur civil des mines.


Publié dans MINES Revue des Ingénieurs, Mars 1977 N° 243.

Adolphe Jarrige né à Liévin en 1905, entra à l'Ecole Polytechnique en 1925, puis à l'Ecole des Mines de Paris en 1928 et passa sa licence en droit en 1932.

Ingénieur du fond aux Mines de Blanzy jusqu'en 1938.

Comité d'Organisation des Houillères jusqu'en 1946.

Chef du Service « Equipement et Travaux Neufs » aux Charbonnages de France jusqu'en 1950.

Ingénieur en chef des services généraux du Jour au Groupe de Lens, puis à la Direction générale des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais où il y occupa diverses fonctions jusqu'à sa retraite en 1965.

Au cours de son passage dans ce bassin, il s'est attaché avec opiniâtreté à développer l'utilisation des schistes houillers et des cendres volantes des centrales.

Il participa à l'étude du procédé Surschiste de fabrication de briques en partant de schistes de lavoirs (matériau ayant l'avantage de contenir déjà une partie des calories nécessaires à la cuisson) et à la création d'une puissante briqueterie (55 millions de briques de parement par an) utilisant ce procédé.

Une usine de ce type, licenciée des H.B.N.P.C, fonctionne en Hollande et la Pologne prévoit d'en créer une autre.

Pour ce qui concerne les cendres volantes, l'impulsion d'Adolphe Jarrige fut déterminante : de longues études furent faites par le Groupe de Lens, en liaison avec les Laboratoires des Ponts et Chaussées, pour trouver un emploi de ces produits. Actuellement, les Houillères du Nord Pas-de-Calais écoulent la totalité des cendres volantes de leurs centrales (1,5 Mt/an) dans les travaux routiers (sous-couche d'autoroutes, etc..) et en incorporation dans les ciments. L'E.D.F. pour ses centrales, suivit le mouvement à l'instar des H.B.N.P.C.

La France utilise 70 % des cendres volantes produites dans ses centrales, ce chiffre étant très supérieur à celui des autres pays producteurs de charbon.

Adolphe Jarrige, malgré le scepticisme de beaucoup, réussit ainsi à valoriser les déchets stériles de l'industrie houillère ; sa réputation dans ce domaine a largement dépassé le cadre de nos frontières.