* Créée en 1794, la revue des Annales des Mines compte parmi les plus anciennes publications consacrées à l’industrie et aux techniques. Cette publication du Conseil général des Mines comporte trois séries trimestrielles : Réalités Industrielles, Gérer & Comprendre, Responsabilité & Environnement.


Communiqué


Le 28 juin 2005                  

Les Annales des Mines*, série Responsabilité & Environnement


Janvier 2005 n° 37 –  Les mots et le langage de l'urgence

Pourquoi ce titre ?

Le récent raz-de-marée en Asie du sud-est, devenu pour tous le tsunami, a montré, au-delà de l’effet de mode médiatique du terme, combien les communications étaient essentielles, du plus technique au plus humain : parler un même langage, s’entendre, déjouer les malentendus et pièges de toutes sortes, telles sont les conditions pour s’entraider.

L’objectif de ce numéro sur le traitement de l’urgence consiste à donner à voir avec l’œil d’autrui, lesté d’autres savoirs et d’autres modes d’approche, à placer le lecteur dans cette situation de nouveau regard, tant sur l’action que sur l’échange, pour lui donner les moyens de changer et faire changer ses manières de (pré)voir l’urgence et d’y répondre.

Dans l’action d’abord, qu’est-ce qui peut être organisé et anticipé et à quel niveau ? Paul-Henri Bourrelier tire des leçons générales du 26 décembre 2004 en rappelant que les catastrophes sont régies à la fois par le temps long des récurrences et celui, bref, des réponses : nos raisonnements doivent en tenir compte en privilégiant partout la prévention.

Mais, entre les États, les citoyens, les organisations et les entreprises, les rôles face à l’urgence sont souvent confus, en fonction des informations détenues, comme le montrent Jean-Louis Zentelin et Raphaël Baumler à propos de l’effet de serre et de la sécurité maritime. En revanche, dans les sphères professionnelles telle que la médecine, où les rôles et pouvoirs sont clairement attribués et reconnus, l’organisation, jamais parfaite, bien sûr, est cependant efficace, c’est ce dont témoignent les docteurs Bargain et Deslandes.

Dans l’échange nécessaire, ensuite, il faut compter avec le paramètre du temps vécu, lequel ne l’est pas partout de la même façon. De même, les aspects relationnels sont essentiels pour organiser la coopération, et cela encore plus dans l’urgence. Ces aspects prennent forme à travers le langage (Marie Berchoud), d’où l’importance de formations systématiques autour du langage et des langues.

Enfin, il y a le «retour d’expérience » (Danièle Trauman), reformulation et échange d’expériences après coup, qui permet une mise à distance des représentations habituelles et, de ce fait, une disponibilité à l’élaboration de nouvelles solutions. En arrière-plan se place la philosophie, qui n’est pas forcément un aimable divertissement à l’usage des oisifs, mais une nécessité quotidienne ainsi que nous l’explique Ken Helt, tandis que Philippe Madelin revient sur son expérience des médias en situation d’urgence.

Au total, ce numéro, qui veut prolonger et diversifier les acquis du colloque « Urgence et traitement de l’urgence » du 16 juin 2004 au Sénat, aura rempli son office si le lecteur en sort avec quelques certitudes ébranlées et qu’une poignée d’idées, de faits, de propositions le mène à s’interroger en tant que citoyen comme en tant que professionnel, là où il est placé.

 

Janvier 2005 n°37 - Les mots et le langage de l'urgence


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