n°43 - JUILLET 2006
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par
François Valérian
Rédacteur en chef des Annales des
Mines
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VULNERABILITE ET RISQUES.
L’APPROCHE RECENTE DE LA VULNERABILITE
par Yvette
Veyret et Magali Reghezza
Laboratoire Gecko,
Université de Paris X-Nanterre
VULNERABILITE FINANCIERE FACE AUX
« RISQUES A GRANDE
ECHELLE » :
LA PAROLE EST A LA PREMIERE
INDUSTRIE AU MONDE
par Erwann Michel-Kerjan
The Wharton School of Finance
(Etats-Unis) et Ecole polytechnique (France)
Il y a
toujours eu des catastrophes mais les données établies
ces quinze dernières
années sont formelles : les événements
destructeurs de grande échelle sont
de plus en plus nombreux et leur coût va croissant. Une
évolution qui pose de
manière nouvelle les enjeux de la vulnérabilité
face à ces nouveaux risques et
questionne un aspect très particulier de leur gestion, celui de
leur couverture
financière. En d’autres termes, qui doit payer pour les
conséquences
économiques et sociales de telles catastrophes ? Quel
partage de
risques ? Par quels mécanismes ? Le rôle et la
responsabilité de la
sphère privée, assureurs et réassureurs, mais
aussi ceux des gouvernements.
LES CARTES REGIONALES DE LA
VULNERABILITE, OUTILS DE REFLEXION
ET
SUPPORTS D’AIDE A LA DECISION : LE CAS DE LA REGION PIEMONT
ET DE LA
PROVINCE DE VARESE, ITALIE
par Carmelo di
Mauro et Sara Bouchon
European Commission -
Directorate General JRC - Joint Research Centre Ispra
Comment
passer de la réflexion sur les concepts de risque et de
vulnérabilité à sa
traduction sous forme d’outils opérationnels ? Comment, via
la mise
au point de supports techniques d’aide à la décision,
favoriser le progrès des
connaissances ? Réponse avec l’expérience
menée dans le Piémont et la
province de Varèse et la mise en place de techniques innovantes
pour améliorer
l’évaluation de la vulnérabilité territoriale. Et
donc la gestion des risques.
L’APPLICATION DU CONCEPT
DE VULNERABILITE AUX INFRASTRUCTURES
CRITIQUES :
QUELLES IMPLICATIONS POUR LA GESTION TERRITORIALE DES
RISQUES ?
par Sara
Bouchon
European Commission - Directorate General
JRC - Joint Research Centre Ispra
LE DIAGNOSTIC DE VULNERABILITE A
L’INONDATION : UN OUTIL DE
PREVENTION EFFICACE
par Nicolas-Gérard
Camp’huis et Claire Devaux-Ros
Equipe pluridisciplinaire du
plan Loire grandeur nature
Agence de l'eau Loire-Bretagne,
Orléans
RENDRE LES BATIMENTS MOINS
VULNERABLES AUX RISQUES NATURELS
par Jean-Luc
Salagnac
Ingénieur au
département économie et sciences humaines,
Centre scientifique et technique du
Bâtiment (CSTB)
Après une
évolution de plusieurs siècles qui a fait passer la
construction des bâtiments
de l’empirisme à la codification, la structure des outils de
prévention des
risques naturels est désormais en place et, pour l’essentiel
pérenne. Mais,
progrès des connaissances et expériences nouvelles, prise
en compte du bâti
antérieur ou possibles effets du probable changement climatique,
les raisons de
revoir la copie ne manquent pas. En gardant à l’esprit
l’impérative cohérence
de l’ensemble, donc la nécessité d’une coopération
accrue entre les différents
acteurs.
APERÇU DU DEVELOPPEMENT DE
LA SOCIOLOGIE DES CATASTROPHES 1917-1978
par Bernadette
de Vanssay
Université Paris V
Née de la
Deuxième guerre mondiale et de l’incapacité des seules
approches scientifiques
et techniques à en rendre compte, la sociologie des
désastres s’est développée
au fil des catastrophes qui ont émaillé le XXe
siècle. Sociologie,
psychologie, sciences politiques, géographie ou histoire, les
différentes
sciences sociales ont tour à tour été
convoquées. Et, aux Etats-Unis d’abord,
puis dans le monde anglo-saxon, au Japon et dans le reste de l’Europe,
la
discipline a peu à peu pris son indépendance.
LES RISQUES DE BLESSURES ET DE
DECES PAR IMPRUDENCE LORS DES INONDATIONS
par Theresa
Wilson
Flood Hazard Research Center,
Middlesex University London EN3 4SA
Les
inondations majeures entraînent inévitablement des pertes
en vies humaines.
Mais elles ont aussi, immanquablement, leur lot de morts par
imprudence :
braver le danger pour protéger ses biens, se mettre à
l’abri, sauver d’autres
vies ou encore par simple curiosité voire par voyeurisme, le
spectre est large
des comportements à risque. Quelles en sont les
motivations ? quelle en
est l’ampleur exacte ? C’est à ces deux questions qu’il
faudra répondre si
on veut réduire le nombre de morts largement évitables.
par Paul-Henri
Bourrelier
Ingénieur
général des mines
Huit mois
après le passage de l’ouragan Katrina qui a ravagé la
Nouvelle-Orléans, le
retour d’expérience peut s’amorcer. Une première
rencontre américano-européenne
s’est déjà tenue le 23 février à Paris,
à l’initiative de l’AFPCN. En attendant
celle de Bonn sur l’Early warning et la réunion des
« plateformes
nationales de prévention » des pays européens.
Car chacun est convaincu,
des deux côtés de l’Atlantique, que la réponse
à ce type de menaces passe
d’abord par la coopération.
SECHILIENNE, CHRONIQUE D’UN RISQUE
ANNONCE
par Michel
Badré,
Ingénieur
général du Gref
et Philippe Huet
Ingénieur
général de Gref e.r.
Si les
risques naturels se gèrent bien souvent a posteriori, en
situation de
crise, l’éboulement de Séchilienne fait exception. Depuis
plus de vingt ans,
cet aléa complexe aux multiples enjeux suscite analyses et
décisions politiques
fondées sur une présomption de risque, et non sur une
crise avérée. Description
d’un processus atypique de gestion d’un risque annoncé, les
approches, les
résultats et les questions ouvertes.
« Reach »
REACH,
DES OBJECTIFS LEGITIMES,
DES ADAPTATIONS INDISPENSABLES
par Catherine
Tissot-Colle,
Directeur environnement &
risques industriels, Eramet
et Catherine Lequime
Responsable management des produits,
Union des industries chimiques
Les industriels n’ont pas
attendu le projet Reach pour se
soucier des risques sanitaires et environnementaux de leurs produits.
Mais
s’ils partagent les ambitions de ce système sans
équivalent dans le monde, ils
s’inquiètent toutefois de son impact sur les entreprises, dans
un environnement
économique global et hautement compétitif. Les
débats de 2005 ont permis des
clarifications et des simplifications. Restent encore des
inquiétudes majeures.
REACH,
OU COMMENT GERER LE RISQUE CHIMIQUE A L’HORIZON 2020
par Pablo
Libreros
Chef du bureau des substances
et préparations chimiques, MEDD
L’ambition de
Reach : réformer le dispositif de
gestion des risques chimiques en Europe dès 2007. Une
réforme qui répond à une
demande sociale et aux progrès des connaissances. Une ambition
qui n’ira pas
sans bouleversements culturels d’un bout à l’autre de la
chaîne :
producteurs de substances, industries utilisatrices, autorités
publiques,
associations et consommateurs. Car c’est bien dans sa mise en œuvre au
quotidien que se décidera le succès du nouveau
règlement.
LE
MYTHE REACH
par Jacky
Bonnemains
Président de Robin des
Bois
Association de protection de
l'Homme et de l'Environnement
D’exclusions en
exemptions, de délais incertains en visées
irréalistes, la machine de guerre supra-nationale contre les
substances à
risques sanitaires que d’aucuns voyaient en Reach ne pourrait se
révéler qu’un
simple ersatz d’institut européen des propriétés
industrielles se limitant à
enregistrer sans contrôle quelques milliers de substances
à l’horizon
2010-2020. Obligations réglementaires de transparence,
enquêtes des
organisations environnementales, travaux des toxicologues et des
épidémiologistes, efforts des industries chimiques et
vigilance des Etats
européens, il faut maintenir le cap. Reach ou pas Reach.
Entretien
avec Corinne Lepage,
ancien Ministre,
Présidente de Cap 21
« Il
faut appréhender Reach dans sa composante de santé
publique mais aussi comme
une vision intelligente de l’économie et de l’industrie. Il est
vraiment temps
de changer notre mode de vision économique et, si nous ne le
faisons pas très
vite, nous allons le payer très cher. »
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