Emile-Théodore AIMOND (1850-1917)

Photo Ass. Nat.

Né le 3/11/1850 à VARENNES-EN-ARGONNE (55) ; décédé le 28/4/1917 à PARIS.
Fils de Théodore AIMOND et de Jeanne Augustine ROGIER.

Père de Georges Louis AIMOND (avocat, 1878-1923) qui fut député de Seine et Oise de 1919 à 1923 (gauche républicaine) et était beaucoup plus effacé que son père. Beau-père de Camille Louis Constant BLÉTRY (1873-1957 ; X 1894, ing. conseil en propriété industrielle).

Député de Seine et Oise de 1896 à 1902 et de 1906 à 1909. Sénateur de Seine et Oise de 1909 à 1917.

Ancien élève de l'Ecole polytechnique (promotion 1870, sorti classé 34 sur 141 élèves) et de l'Ecole des Mines de Paris (promotion 1872 : admis comme élève externe le 9/11/1872 classé 4, il est diplômé le 8/6/1875 classé 1). Ingénieur civil des mines. Voir bulletin de notes.

Durant la guerre de 1870, il participe aux combats sous Paris. Ingénieur civil des Mines, il se consacre à l'industrie, en se mêlant aux luttes politiques du parti républicain. Doué d'une grande facilité d'élocution, il arrive à se faire élire successivement maire (Saint-Leu-Taverny, Seine et Oise, 1892), conseiller général (1893), puis député (1898, gauche démocratique); il est battu en 1902 par le nationaliste Roger Ballu, puis réélu en 1906 face au commandant Driant.

A la Chambre des députés, Aimond vote à gauche. Il prend une part active aux discussions des budgets de la guerre et de la marine ainsi qu'à celles relatives à l'établissement d'un impôt sur le revenu. Son projet de loi concernant l'exécution de voies navigables, l'amélioration des canaux, rivières et ports connaît un grand retentissement. Il est aussi l'auteur d'un projet concernant le rachat des chemins de fer de l'Ouest (1908). Sénateur en 1909 (Seine-et-Oise), rapporteur des budgets des chemins de fer et des travaux publics. En 1913, il est nommé rapporteur général de la commission des finances, ses rapports donnent lieu à d'importants débats, notamment en ce qui concerne la création d'un impot sur le revenu général.

Déja malade pendant la guerre, il défendit néanmoins avec une grande énergie les gouvernements successifs.

L'Ecole des Mines de Paris lui doit notamment d'avoir fait voter, en 1913, une forte augmentation de sa "subvention annuelle".


Aimond, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP