Audit du corps des mines (1814)

Dans un « Tableau des améliorations à faire dans l'Administration des Mines », imprimé mais anonyme (et non daté), après un bilan comptable extrêmement succinct qui fait ressortir tous les frais occasionnés par le fonctionnement de l'Agence des Mines, il est noté que « si l'on ne prend pas des moyens pour réorganiser l'Administration des Mines, et supprimer une grande partie des Employés, lesquels sont absolument inutiles, il faudra que l'Etat prenne sur ses autres revenus pour payer leurs traitement annuels. [...] La nouvelle organisation de l'Administration des Mines n'a point porté d'amélioration dans l'exploitation. Nulle part on en a ressenti les bons effets. » Et de conclure que « l'Administration des Mines est un établissement entièrement parasite». Rare exemple de franchise dans un langage administratif mais qui ne semble pas avoir eu de suite, puisqu'en 1814, alors que l'Europe coalisée est entrée dans Paris et que des Prussiens ont installé leurs quartiers dans l'Hôtel de Vendôme, le pouvoir change de mains. L'effet négatif de ce genre de documents a été d'inciter les deux élèves qui sortaient de l'Ecole, Lambert et Despine à s'expatrier par manque de perspectives d'avenir dans le corps des mines.