François GLÉMET (1949-2022)

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1969). MBA, Haravard, 1974. Ingénieur civil des mines.


Né le 21 octobre 1949 à Bergerac. Décédé le 29 juin 2022.

Fils de Roger J. Glémet et de son épouse Jacqueline Piteau. Il épouse Marie-Laure Thaumiaux en 1976. Père de Émilie et de Camille.

Après avoir d'abord été Chargé de recherches du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) au sein du laboratoire du professeur Maurice Allais (1970-72) à l'Ecole des mines de Paris, puis il fait son MBA à Harvard.

Il devient analyste financier à la société Nestlé Alimentana à Vevey (Suisse) (1974-75), puis contrôleur de gestion à Nestlé France-Sopad (1975-77).

Il entre alors à la société de conseil McKinsey & Company, où il va faire toute sa carrière. Il y est d'abord Conseiller à Paris puis à Madrid (Espagne) (1977-84). Il revient alors à Paris, comme Directeur associé (1984-91), puis retourne à Madrid comme Directeur associé senior (1991-96) , enfin revient à Paris comme Directeur associé senior (1996-2003), et est nommé Director emeritus en 2004.

En parrallèle, il est Administrateur de Orpar (2003-13), de ORC Worldwide (2004-10) et de Oeneo (2004-18), Membre du comité consultatif de l'Ecole internationale bilingue (depuis 2016).

Très actif dans l'association des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, il y est Vice-président (2002-04) puis Président (2004-09). Il participe à la création de ParisTech Alumni dont il est président (2008-09). Il est aussi président de l'association Intermines (2005-08), et du Club Lamennais (CNISF) (2010-12).

Il avait de nombreuses activités sportives : Sports nautiques (voile, windsurf), ski (depuis l'âge de 2 ans) avec un appartement à Crans-Montana, randonnée, cyclisme. Il était aussi musicien, jouant guitare et de piano

Portrait : François Glémet

par Yann Verdo

Publié dans ''Les Echos'', 4 mars 2008 ; mis à jour le 6 août 2019.

Ils ne sont que 63 dans le monde à avoir ce titre. Et, parmi eux, François Glémet est le seul Français. "Director emeritus" de McKinsey & Company, cela pose son homme. Poussés dehors à partir de cinquante-cinq ans, les anciens associés devenus directeurs émérites continuent de bénéficier de toute la logistique du prestigieux cabinet américain de conseil en stratégie et peuvent travailler "à la pige" pour le bureau dont ils sont issus. Jusqu'à peu, François Glémet consacrait encore huit semaines par an à l'entreprise dans laquelle il a réalisé l'essentiel de sa carrière, formant les jeunes recrues à la technique et à l'éthique du conseil. Mais il a dû arrêter début 2008. Car, à cinquante-huit ans, le "director emeritus" est plus actif que jamais.

UN VASTE ARCHIPEL DE MATIÈRE GRISE

À la tête de l'Association des anciens élèves de l'École des mines de Paris depuis 2004, il a également pris cette année la présidence tournante d'Intermines, qui regroupe les associations d'anciens des Mines de Paris, Saint-Étienne et Nancy. Mais ce n'est pas tout. Car, après s'être beaucoup impliqué dans le comité de liaison mis en place il y a deux ans pour mener à bien ce projet, le représentant des Mines de Paris s'est également vu confier les rênes de ParisTech Alumni, nouvel organisme regroupant les onze associations de diplômés des grandes écoles d'ingénieurs franciliennes membres de ParisTech, parmi lesquelles les Ponts et Chaussées, l'Ensae, l'Ensam, l'X, Paris-Grignon... Soit un vaste archipel de matière grise, totalisant 125000 ingénieurs. Le gratin de la technostructure parisienne.

Pour François Glémet, cet engagement est une façon de rendre à la République - celle des "hussards noirs" - tout ce qu'elle lui a donné. Fils de professeurs d'anglais, polyglotte lui-même - outre le français et l'anglais, ses deux langues maternelles, il parle espagnol, portugais, italien et russe -, ce natif de Bergerac ne s'est pas découvert une âme d'ingénieur aux Mines de Paris : "Excellente formation, mais qui ne correspondait pas à mes aspirations", juge-t-il rétrospectivement. Afin de corriger le tir, il s'envolera dès la fin de son cursus pour Harvard, grâce à une bourse du Quai d'Orsay. Son passage par Nestlé, après avoir été pendant deux ans l'assistant du prix Nobel d'économie Maurice Allais, ne sera qu'un tour de chauffe avant ses débuts chez McKinsey, où un minimum d'expérience professionnelle était requis. De 1977 à 1982, François Glémet oeuvre au bureau de Paris, qui vit alors des années noires. À deux doigts de quitter le réseau, il change d'avis et rejoint les équipes madrilènes. S'ensuivent douze années particulièrement riches au cours desquelles le "gentleman consultant", ainsi qu'il se baptise, se mue en ponte des biens de consommation et de la grande distribution, tout en jouant les "Bédouins de luxe" à travers le monde : les bureaux de Barcelone, Lisbonne, Buenos Aires et Santiago du Chili portent sa griffe.

De retour à Paris, il change de terrain de jeu. Porsche, Lafarge, EDF, Suez, Pechiney, Carrefour l'occuperont jusqu'à début 2004, année où il prend du champ pour mieux s'occuper des ingénieurs des Mines de Paris et apporter sa pierre à la réflexion de la Fondation pour l'innovation politique sur le thème de l'emploi des seniors. Depuis, ce « club » qu'est McKinsey a un peu perdu de son charme et de son style, regrette François Glémet. Peut-être. Lui, en tout cas, n'a rien perdu de son peps.


Hommages à François Glémet (P69)

Publiés dans MINES,LA REVUE DES INGÉNIEURS, #517 SEPTEMBRE 2022

Mission, aventure ou succession de péripéties?

À l'occasion du 150e anniversaire de Mines Paristech Alumni - 1864-2014, François Glémet, 51e président, offre un témoignage dans un article.

Il y raconte comment il avait abordé son mandat, fidèle à l'injonction du professeur George Cabot-Lodge : "Quoi que vous fassiez, où que vous alliez, soyez des vecteurs du changement". Première étape : proposer au conseil d'administration un diagnostic "aussi rigoureux que celui que j'aurais mené à bien pou un client." Puis mise en place d'une stratégie pour "réveiller la belle endormie" : changement du profil des administrateurs, mise en place d'une organisation participative, changement des statuts, refonte totale et complète du site Internet de l'association, premières campagnes de levées de fonds, lancement des "CV Books", participation active à la création de ParisTech Alumni...

Il propose également une partie "post mortem : même quand ça se passe bien, ça ne se passe pas forcément comme prévu", et des considérations additionnelles sur l'École et sa gouvernance.


Hommages et témoignages coordonnés par Bertrand Cochi (P67)

François, le gentleman au noeud papillon qui aimait les voitures de sport....

BERTRAND COCHI (P67), vice-président de Mines Paris Alumni

C'est avec tristesse que j'ai appris le décès brutal de François.

À sa sortie de l'École, François est allé faire un MBA à Harvard, puis a travaillé deux ans chez Nestlé avant d'intégrer McKinsey où il a fait toute sa carrière. Il a travaillé au bureau de Paris puis a monté et développé le bureau de Madrid avant de revenir comme patron du bureau de Paris. Il a créé la practice Retail au niveau du cabinet, il a été toujours très impliqué dans la formation des nouveaux arrivants, ce qu'il a continué à faire bien après son départ du cabinet.

Élu président de l'association Mines Paris Alumni en 2004, il a oeuvré dans plusieurs domaines. Avec l'aide de Corinne Cuisinier (P80), il a fait mettre à jour les statuts de l'association pour y intégrer Mastères et Docteurs. Il a mis en place le système d'appel à candidatures pour le renouvellement des membres du CA. Conscient de la petite taille des écoles d'ingénieurs françaises, par rapport aux universités américaines en particulier, il a soutenu les actions des 3 Jacques - Jacques Levy (Mines Paris), Jacques Lewiner (ESPCI), Jacques Lagardère (Ponts) - dans la création de ParisTech, avec l'appui de Bertrand Collomb (CM63), PDG de Lafarge.

François et moi nous nous sommes ainsi côtoyés pendant de longues années au conseil d'administration des Alumni et au conseil d'administration de ParisTech Alumni, association qu'il a contribué à créer.

Nous continuions à échanger sur les progrès à faire au niveau de l'association lors de nos retours dans sa Porsche blanche jusqu'au 39 avenue d'Iéna, proche de mon domicile. Son appartement nous a servi de bureau pour la préparation des actions que nous menions. François, Jean-François David et moi-même, accompagnés par Benoît Legait (CM76), le directeur de l'École de l'époque, avons rencontré le ministre de l'Industrie François Loos (CM76) pour le convaincre que les Mines de Paris devaient intégrer ParisTech et non se regrouper avec toutes les autres Mines. Mission accomplie, car quelques jours après le ministre avait déclaré dans une réunion Officielle que les Mines de Paris devaient faire exception et rejoindre ParisTech.

Depuis 2004, nous avons toujours été en contact. Cette année 2022, nous avons échangé plusieurs fois par Zoom au sujet de l'article sur l'Espagne que je lui avais demandé d'écrire pour la revue des Ingénieurs.

Je garderai toujours de François l'image de quelqu'un à l'esprit vif, combatif, engagé qui a beaucoup apporté à l'association.

Mes pensées vont à Marie Laure son épouse et ses filles Emilie et Camille dont il était très fier.

JEAN-FRANÇOIS HEITZ (P69), délégué de promotion

Quand j'ouvre ma messagerie le matin et que je vois, sur la ligne "sujet", le nom d'un ami, j'ai toujours une certaine appréhension. Il y a quelques jours, le "sujet" était "François Glémet", et malheureusement ma crainte était justifiée, François nous avait quittés. François Glémet et moi faisons partie de la même promotion, mais je l'ai surtout bien connu à partir de la fin des années 90. Il venait de prendre la responsabilité de l'Association Mines Paris Alumni et nous avons alors commencé à correspondre plus fréquemment et à nous voir régulièrement au cours de déjeuners à Paris : lui était basé en Suisse, moi sur la côte ouest des États-Unis, et nous partagions nos calendriers respectifs pour nous assurer d'avoir des plages communes à Paris.

Ces déjeuners étaient toujours de très bons moments, où nous pouvions comparer nos expériences professionnelles et où nous pouvions apprendre l'un de l'autre et débattre sur de nombreux sujets, souvent avec des approches non classiques; ces rencontres vont beaucoup me manquer.

Nos séjours en France étaient aussi l'occasion, de temps en temps, d'avoir des dîners mémorables et très sympathiques avec nos épouses, Marie-Laure et Catherine.

Le brillant parcours de François a déjà été rappelé plusieurs fois, je n'y reviendrai donc pas, mais je voudrais retenir 2 éléments : avoir été l'assistant de Maurice Allais dans les années 70, et avoir "tenu" 2 ans est une remarquable performance; et être le seul français parmi les 63 Director Emeritus de McKinsey dans le monde est une superbe reconnaissance de ses grandes qualités.

François, tu es parti beaucoup trop tôt, et, Marie-Laure, beaucoup de courage pour toi. La promo 1969 des Mines de Paris lors des 20 ans et des 40 ans de la sortie de l'École.

GREGOIRE POSTEL-VINAY (P77 / CM80)

François Glémet, que j'ai connu comme membre du bureau de Mines Paris Alumni, m'a laissé un excellent souvenir de sa présidence. Il était attentif à chacun, cordial, direct. Il devait à sa longue expérience chez McKinsey et à la Havard Business School une connaissance précise de nombreux sujets industriels, pouvant servir aux ingénieurs que nous représentions.

Mais aussi, il connaissait les arcanes des universités américaines. Cela a contribué aux initiatives permettant de développer la fondation, en bonne intelligence avec les Alumni, et aux moyens pour améliorer la visibilité internationale de l'École et de ses Alumni, et ainsi de maintenir et développer son attrait pour les talents, tant nationaux qu'internationaux. Il participait aussi à des alliances à plus large niveau entre ingénieurs, via les Ingénieurs et Scientifiques de France, où il avait contribué au lancement de groupes de réflexion qui, plus tard, ont donné lieu à plusieurs reprises à des livres blancs sur les priorités à attendre d'un quinquennat. Il joua aussi un rôle très actif à la constitution de Paristech Alumni, dans l'optique que nous partagions de donner une visibilité internationale forte à cet ensemble, face à des critères de notation internationaux pour lesquels la taille avait une importance majeure, que nous ne pouvions atteindre seuls.

Il avait eu aussi un rôle important pour le succès des 150 ans de l'association en 2014, avec Romain Soubeyran (CM88) et Benoît Legait (CM76) notamment, et les anciens présidents de l'assoda- tion. En évoquant l'engagement des ingénieurs dans la cité comme fil conducteur, il anticipait sur ce qui est depuis devenu une demande majeure, la quête de sens des jeunes générations.

En habitué de la stratégie, il avait, à la tête de l'association, pris soin que les ressources financières fussent affectées aux principales priorités et chantiers d'avenir.

Il avait eu aussi à cogérer une crise médiatique à l'occasion du décès d'un élève, ce qu'il avait fait avec une grande pondération et connaissance de la communication de crise.

Il joua aussi un rôle d'influence sur des enjeux publics, transmettant ainsi en 2010 des études sur l'impôt sur le patrimoine (avec des comparaisons avec la Suisse), ou encore, jusqu'à récemment, déplorant l'attentisme sur la réforme des retraites.

Son décès est une grande perte pour la communauté des Alumni, et je présente à son épouse et ses enfants mes plus sincères condoléances.

PHILIPPE SALLE (P85)

J'ai connu François en 1995 lorsque je suis rentré chez McKinsey. François à l'époque était un des seniors Partner de la firme et venait de rentrer à Paris après plusieurs années passées en Espagne. Nous avons travaillé ensemble sur plusieurs missions dans l'automobile; il adorait d'ailleurs les voitures de sport.

François était très affûté avec un esprit critique développé, très humain (il n'hésitait pas à rester avec les équipes lors de nocturnes), cultivé et drôle.

Il incarnait parfaitement les valeurs de McKinsey données par Marvin Bower, un des fondateurs du cabinet.

C'est ce qu'on appelle un grand homme.

Il me manquera comme à beaucoup d'autres.

BERNARD POINT, ancien Président de Telecom Alumni

J'ai rencontré François Glémet au moment de la préparation de la création de ParisTech Alumni, où 4 présidents d'associations des anciens des écoles d'ingénieurs parisiennes (Mines, Ponts, Agro et Telecom) ont souhaité se rassembler pour avancer dans le soutien de ParisTech et dans sa création. Très vite, François, alors président des anciens de Mines de Paris est devenu notre animateur étant donné son charisme et son leadership.

Sous sa houlette, le groupe s'est étendu à 12 participants. Nous avons alors décidé de nous rassembler en association, en affirmant notre mission et notre stratégie, et notre fonctionnement et les moyens. François est devenu le premier Président de ParisTech Alumni en février 2007.

Son but a été de mettre sur de bons rails ParisTech et ParisTech Alumni en recherchant la mise en place d'avancées structurantes et dont il aurait difficile de remettre en cause.

Il a aussi fait du Benchmarking auprès d'universités étrangères, équivalentes à ce qu'aurait pu être ParisTech comme les Instituts Polytechnique de Lausanne ou Zürich, mais aussi Cambridge.

Sa carrière professionnelle l'a amené à nous quitter pour partir aux États-Unis.

Comme membre du premier bureau de PTA et de la suite, je garde un souvenir profond de François comme un homme de dialogue et d'efficacité.

ÉRIC SINOT (P83)

Triste nouvelle, que le décès de François. Je l'avais rencontré en Suisse, où nous résidions tous deux, au moment où je relançais l'activité d'Intermines Suisse.

Des rencontres et contacts très chaleureux, enjoués, vifs et spirituels, auquel François avait tenu à donner le petit plus de cordialité qui faisait chaud au coeur, entre deux anciens de l'École avec une bonne génération de sagesse entre deux. François nous avait aussi aidés à aiguiller sur de bons rails la participation d'Intermines Suisse à l'association des grandes écoles en Suisse.

Je et nous, Intermines Suisse, lui gardons une place de choix dans notre mémoire.

JEAN-NOËL LEFEBVRE (P91)

J'apprends avec tristesse la nouvelle du décès de François Glémet que j'ai connu par le biais du CA de notre association.

Je me souviens particulièrement de l'époque où nous avions travaillé ensemble à la préparation des premières Rencontres Internationales du Management (RIM) sur le Networking en 2006. Il avait apporté son soutien immédiat et déterminant à cette initiative ambitieuse.

C'était en effet une grande première pour l'association, tant du point de vue de la gestion en mode projet avec recettes et dépenses, que de la collaboration sur plusieurs mois avec l'association du Harvard Business School Club de France, que de la qualité des intervenants de la séance plénière (Alain Minc et Louis Schweitzer) et de ceux des ateliers spécialisés... Puis nous avions enchaîné sur les RIM consacrées à la Chine. Je me souviens d'une bouteille de Château Lynch-Bages dégustée ensemble en phase de bouclage, avec le camarade Stéphane Monceaux (P91).

Plus récemment, en mars 2020, je l'avais contacté en urgence à propos de l'opération d'achat en Chine de masques pour les soignants. Il avait de nouveau fait preuve d'enthousiasme et d'ouverture.

Je garderai donc de lui ce souvenir d'un homme intelligent, toujours prêt à réfléchir et agir, incisif et exigeant, efficace et ouvert.

Mes pensées vont à sa famille et ses proches.

DOMINIQUE MAILLARD (CM71), ancien président de l'Association

Ayant été le prédécesseur de François Glémet à la tête de l'association des anciens élèves de l'école des mines de Paris (elle s'appelait ainsi à l'époque!), je suis particulièrement frappé d'apprendre son décès aujourd'hui, alors que nous avions le même âge.

Nous avions fait équipe pendant quatre ans, lui d'abord comme vice-président, moi, à ses côtés comme "past-president" ensuite, brillamment secondés par André Grandjean (P56), le délégué général de l'Association, également décédé depuis trois ans. J'ai grandement apprécié l'enthousiasme communicatif de François, toujours prêt à mener des projets nouveaux et plein d'idées originales.

Imprégné de culture anglo-saxonne, il avait à coeur d'en utiliser le meilleur en le transposant sur les bords du boulevard Saint-Michel. D'humeur toujours égale, les problèmes avec lui n'étaient que des défis à surmonter - et il y parvenait avec élégance. Désireux de rendre à l'École ce qu'elle lui avait apporté, il souhaitait transmettre aux élèves ce même état d'esprit. Parmi les différents rôles de l'Association, il considérait en effet que les manifestations d'entraide étaient au coeur de sa vocation. Lui-même payait de sa personne (et de sa poche) pour soutenir les camarades en difficulté. Il a contribué à asseoir la collaboration "Intermines" en aplanissant les querelles inutiles et en mettant en exergue les points communs à tous les "mineurs". Après la disparition de Jacques Maire (CM58) l'an dernier, l'Association perd à nouveau, aujourd'hui, l'un de ses présidents parmi les plus impliqués.

LIONEL FELGERES (P69)

De la même promo que François, je tiens à m'associer à la peine de sa famille et de ses amis.

C'était, effectivement, un camarade très attachant et ouvert à tous comme on aimerait en rencontrer beaucoup!

Il a été le co-organisateur de la soirée du Jubilé de notre promo 69 avec une superbe réception chez lui à Paris.

Je garderai le souvenir de cette dernière rencontre avec lui pour très longtemps !

PIERRE VIRLEUX (P69)

Je n'étais pas de ses plus proches, mais je voudrais mettre en lumière son courage tranquille et élégant : son allure bourgeoise et rangée détonnait dans l'ambiance post mai 68 qui caractérisait l'époque, mais il ne cherchait pas à singer la mode du moment et répondait gentiment, paisiblement, à ceux qui s'offusquaient de sa vision du monde classique, mais sans préjugés.

Je ne l'avais pas oublié, et ne l'oublierai pas.

ÉRIC LABAYE, ex-McKinsey, président de l'Institut Polytechnique de Paris

François a été un grand senior Partner, pilier de la Firme et du bureau de Paris. Il a constamment porté les valeurs de McKinsey au plus haut : l'excellence client, l'attention au développement des équipes, toujours doing the right thing quel que soit l'environnement. J'ai toujours été impressionné par son exigence, sa culture de l'impact (ses préparations de présentation client étaient légendaires) et ses prises d'initiatives permanentes. Ses conseils quand j'avais pris la responsabilité du bureau de Paris ont été très précieux. Il a laissé sa marque sur le bureau et toute notre génération.

PHILIPPE GOETCHEL, ex-McKinsey

François was my engagement manager in the Paris office in 79/80. He was an excellent manager and a very decent human being; qualities that were not appreciated enough in Consulting back then or at Microsoft in the early years. I will also miss his analytical musings at Facebook.