Marcel HOLTZER (1868-1916)


Marcel Holtzer, élève de l'Ecole des Mines de Paris
(C) Photo collections ENSMP

Fils de Jakob HOLTZER (mort en 1876) ; petit-fils de Jean-Baptiste BOUSSINGAULT.

Ancien élève de l'Ecole des mines de Paris (promotion 1890). Ingénieur civil des mines.


Bulletin de l'Association amicale des anciens élèves de l'Ecole des mines de Paris, mars-avril 1916 :

L'Association des Anciens Élèves de l'École Supérieure des Mines vient de faire une perte douloureuse en la personne d'un de nos Camarades les plus distingués, Marcel Holtzer, enlevé subitement à l'affection de sa famille et de ses amis, en pleine force, en pleine activité, à l'âge de 48 ans, le 14 mars 1916.

Gérant des Aciéries Jacob Holtzer et Cie., Président du Conseil des Usines du Pied-Selle, Administrateur des Établissements Panhard-Levassor et de nombreuses Sociétés, Marcel Holtzer occupait dans le monde industriel une haute situation.

A la mort de son cousin, M. Ménard-Dorian, il était devenu, en 1907, le seul gérant des Aciéries Jacob Holtzer d'Unieux, qui, fondées par son grand-père Jacob Holtzer, ont été menées constamment par les représentants des familles Holtzer et Dorian.

Sous sa direction, l'heureuse impulsion donnée par ses prédécesseurs au développement des Aciéries d'Unieux s'est confirmée encore ; il a apporté sa pierre à l'œuvre que les Jacob Holtzer, Jules Holtzer, Louis Holtzer, (son frère et, comme lui, notre ancien Camarade), les Dorian et Ménard-Dorian avaient édifiée.


Louis Holtzer (frère de Marcel), élève de l'Ecole des Mines de Paris (promotion 1883) : né le 17/9/1862 à Unieux (Loire), il est admis en classe préparatoire à l'Ecole des mines le 21/8/1882 classé 9, admis comme externe le 19/9/1883 classé 22 et diplômé le 7/6/1886 classé 16.
(C) Photo collections ENSMP

On sait l'importance considérable des Aciéries d'Unieux, et leur réputation mondiale pour la fabrication des aciers de qualité.

C'est à Unieux qu'ont été faites les recherches scientifiques qui ont permis d'incorporer le chrome à l'acier, et c'est aux aciéries Holtzer que revient l'honneur d'avoir doté la métallurgie de l'acier chromé.

Ce qu'on sait moins, c'est l'impression qu'éprouvait le visiteur, lorsqu'il constatait les rapports presque familiaux qui existaient entre le patron et le personnel des usines, composé en grande partie des descendants des vieilles familles alsaciennes venues, au moment de la fondation de l'aciérie, s'agréger en une véritable colonie au cœur du département de la Loire.

De l'Alsace, dont il était originaire par son grand-père paternel Jacob Holtzer et par son grand-père maternel, le grand chimiste Boussingault, Marcel Holtzer avait reçu les qualités que cette forte terre imprime à ses enfants, jusqu'aux générations les plus reculées. Sa conception lucide des affaires, sa ténacité trouvaient journellement leur application dans le domaine industriel.

Ceux qui l'ont connu appréciaient l'intelligence vive et fine, et le goût éclairé de toutes les choses de l'art qui s'alliaient chez lui à la plus grande simplicité.

Il a été donné à ceux qui ont vécu dans son intimité d'apprécier les qualités de cœur et la délicatesse de sentiments qu'il apportait dans ses relations de famille et d'amitié.

A sa veuve, à ses enfants, — dont l'aîné, engagé de la classe 1917, est déjà au front, — nous adressons, avec l'hommage de nos sincères condoléances, l'expression émue des sentiments de regret que nous cause la disparition prématurée de l'homme de bien que fut Marcel Holtzer.

Charles Dufour.


Alfred HOLTZER, de la promotion 1873 de l'Ecole des mines de Saint-Etienne, travaillait à la Société des Houillères de Saint-Etienne où il devient en 1889 ingénieur divisionnaire. Il quitte la société en 1893 pour diriger la mine de Héraclée (maintenant Zongüldak, en Turquie) et il meurt presque aussitôt (juillet 1893) en voulant porter secours à un collègue. D'après Le Républicain de la Loire, il fut surpris par un dégagement d'acide carbonique et asphyxié.

Son frère Paul Holtzer était ingénieur divisionnaire dans la même société des Houillères de Saint-Etienne à partir de 1880 ; il prit la relève de Alfred aux mines de Héraclée après 1893.