Pierre Marcel André LEAUTÉ (1882-1966)

Fils de Henry Charles Victor Jacob Léauté, ingénieur français (Honduras britannique, aujourd'hui Belize, 1847 - Paris, 1916 ; X 1866), qui a réalisé des études mathématiques sur la régulation et la télécommande des machines, ainsi que des études médicales, fut professeur de mécanique à l'École polytechnique de 1895 à 1904, participa à la bataille de Champigny en 1870, fut condamné à mort par la Commune pour avoir décliné la direction d'un service public, et réussit à fuir à Toulouse (Académie des sciences, 1890).
Fils de Mme Léauté née Maria Nougarre.
Marié en 1916 à Emma Tisserand. Enfants : Jacques Henri Félix (1916-1994, agrégé de droit, il fut professeur de droit privé, directeur de l'Institut de criminologie de Paris) ; Anne Guigan ; Gilberte du Bois de Montulé ; Lisette Pavie.

Ancien élève de Polytechnique (promotion 1902, entré classé 7 et sorti en 1904 major sur 189 élèves) et de l'Ecole des Mines de Paris (entré en 1905 classé 1 sur 4 élèves, sorti classé 3). Corps des mines.


André Léauté entra au corps des mines à sa sortie de Polytechnique, dans la même promotion que François-Alfred GRANDJEAN, Pierre-Henri-Achille PARENT et Jules-Alexandre-Marcel DUBOIS. Il fut affecté au sous-arrondissement minéralogique de Constantine-Ouest. Il démissionna le 1er novembre 1908, peu après sa sortie de l'Ecole des mines.

En 1920, il est répétiteur de physique à l'Ecole polytechnique, et administrateur délégué de la Société de recherches et de perfectionnement industriels.

Il occupa la chaire de physique de Polytechnique de 1936 à 1952, date à laquelle il a eu comme successeur Jean VIGNAL. Il suivit les traces de son père à l'Académie des sciences.

Il a perfectionné par la suite différents appareils électroniques (radiographie, microscopes, instruments de navigation). Il s'est aussi interessé aux surintensités des lignes à haute tension, aux anthracites artificiels.

Il a présidé à partir de 1945 la chambre syndicale nationale de la mécanique de haute précision.

Le 19 juin 1940, il écrivit, avec 3 autres polytechniciens, une lettre au président de la République pour l'inciter à ne pas signer un armistice.

Commandeur de la Légion d'honneur.


Léauté élève de Polytechnique
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