ÉLOGE DE M. CHARLES COMBES.
INSPECTEUR GÉNÉRAL DES MINES, DIRECTEUR DE L'ECOLE NATIONALE DES MISES,

Par M. J. BERTRAND, secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences (Lu dans la séance publique annuelle du 21 décembre 1885.)

Publié dans Annales des Mines, 8e série vol. 10, 1886.

Messieurs, faire chaque jour son devoir, se préparer à celui du lendemain, allier à la bonté une rigoureuse justice, étudier sans cesse, tourner la science au profit de tous: telles furent les maximes de Charles Combes, tel est le résumé de sa vie.

Fils unique d'un brave officier que le service n'avait pas enrichi, Combes, encore enfant quand il perdit son père, continua au lycée de Cahors, comme boursier de la ville, les études commencées dans une petite pension. Docile et studieux, réussissant à tout, il excellait en mathématiques. Les maîtres de Cahors enseignaient les éléments, rien de plus. Combes aspirait plus haut. C'était alors, et c'est encore peut-être, la coutume des lycées de Paris de se disputer avec une générosité intéressée l'avantage d'admettre à leurs leçons, pour les associer aux tenants de leurs concours, les lutteurs éprouvés en province. Madame Combes accepta, presque à regret, la bourse offerte en mathématiques spéciales à l'enfant résolu qui, pour entrer à l'École polytechnique, ne demandait à sa mère que des livres et ne doutait pas du succès. Ni le collège, ni madame Combes, n'eurent rien à regretter. Le sergent-major de la promotion de 1818, Charles Combes, comme Elie de Beaumont l'année précédente, sortit de la classe du professeur Dinet. L'excellent maître, pour gagner deux parties de suite à ce jeu hasardeux des examens, avait eu en main de belles cartes !

Simple et docile sous la main de ses maîtres, Combes dans toutes les écoles gardait le premier rang. Ingénieur des mines, suivant le choix qu'il avait fait, deux années lui suffirent pour obtenir avant ses condisciples et en même temps que ses anciens, - l'un d'eux était Élie de Beaumont, - le titre d'élève hors de concours.

Un voyage d'exploration est, à l'Ecole des mines, un utile délassement après de fortes et méthodiques études. Quêteurs attentifs de toute vérité, contemplateurs curieux de toute chose inconnue, les jeunes savants, sans dessein régulier, n'ont mission que de regarder et de voir en s'étendant sur un champ vaste et libre; leur seule règle et leur unique contrainte est d'étudier sur place, après de curieuses recherches, deux questions qui leur sont proposées.

La variété et le choix du savant butin de Combes furent loués par ses maîtres, on pouvait le prévoir; les Annales des mines imprimèrent les deux mémoires, c'était un grand honneur ; l'un d'eux, succès inouï dans les fastes de l'École, fut traduit dès le mois suivant et reproduit dans les Archives de Karsfen.

La méthode catalane pour extraire le fer, épave singulière de la métallurgie antique, était l'un des sujets proposés à son attention. Venue de l'Orient, disent les vieux auteurs, importée en Espagne par les Phéniciens, elle tombe en vétusté, disparaît et s'éteint. Les manipulations sont simples, l'outillage peu coûteux, les produits excellents ; les vieux foyers cependant deviennent chaque jour plus rares. Les scories rejetées sont trop abondantes et trop riches. Lorsque d'étroits sentiers impraticables aux chars n'amenaient aucun acheteur, lorsque la mine appartenait à tous, lorsque, sans droit de leude ni subside, chacun pouvait gaspiller d'intarissables richesses, charbonner dans la forêt, s'emparer d'une chute d'eau, et, sans rien dépenser que sa peine, produire le fer utile à ses besoins, on mêlait sans regret aux cailloux du chemin le mâchefer métallique et sonore. Aujourd'hui, tout s'achète et tout se pèse; on n'épargne, pour ne rien perdre, ni l'étude, ni le travail, et la routine est vaincue par la science.

Géologue sagace, métallurgiste habile, instruit dans l'art des mines, Combes était né mécanicien. Un mémoire sur les machines à vapeur fut le premier pas dans la voie qu'il a suivie si haut.

D'admirables réflexions sur la puissance motrice du feu, datées comme le mémoire de Combes de l'année 1824, relevaient l'éclat d'un nom illustre. Sadi-Carnot, dans cet immortel opuscule, dédaigne l'expérience, évite les calculs, l'évidence est sa preuve, et pour atteindre les extrémités son génie n'a marqué aucun pas sur la route. Sans suivre ces lueurs nouvelles ni s'élever vers de si fiers sommets, Combes marchait avec ordre ; attaché aux vieilles règles, il raisonnait sur les vieux principes; mesurant le travail, décomposant les forces, évaluant les températures, calculant les pressions, il réduisait les hypothèses en formules et les formules en chiffres. Un ingénieur alors considérable, le plus savant peut-être de son temps, s'écartant pour un jour de ses études habituelles, avait, en hésitant, proposé d'autres réponses-Inspecteur général des ponts et chaussées, professeur à l'Ecole polytechnique, membre de l'Académie des sciences, Navier, pour taire ici ses autres titres, avait le rang, l'autorité et le rôle dans la science, qu'un demi-siècle de solides travaux devait lentement transmettre à Combes. Il était comme lui généreux et modeste. Les conclusions bien motivées de Combes démentaient les siennes : ce fut un droit à la protection, un premier pas vers son amitié. Mis en estime par de tels débuts, presque en relief, Combes, en quittant l'École des mines de Paris, devint professeur à celle de Saint-Étienne. Pour peu de mois seulement. Une seule fois dans sa vie, préoccupé de sa fortune, disons mieux, du bien-être de sa mère, il accepta en dehors du Corps des mines, à des conditions avantageuses, la direction d'une entreprise privée. La Compagnie de Sainte-Marie-aux-Mines, déçue dans ses espérances et embarrassée dans une voie douteuse, demanda ses conseils et l'accepta pour chef. Combes avait de belles preuves à faire.

Confidente de ses luttes et des soins inquiets de chaque jour, sa mère soutenait son courage par son expérience de la vie et le charme de sa bonté. Tout entière aux joies de son bien-aimé Charles, elle souriait au souvenir des mauvais jours dont le poids oublié l'inclinait vers la tombe. On a toujours la force d'être heureuse, madame Combes n'en eut pas le temps. Le 1er janvier 1826, Combes, entrant dès le matin dans sa chambre, la trouva si pâle et si affaiblie qu'il ne se sentit pas le courage de lui souhaiter une bonne année. Ses craintes n'étaient pas vaines. Huit jours après elle sortit du lit sa main droite, et lui dit : « Adieu, mon enfant! » Je saisis cette main déjà glacée, écrit Combes dans une note pieusement conservée et je lui criai : « Non, pas encore ! » Elle répéta : « Adieu ! » Combes courut chercher un prêtre. A six heures elle lui dit : « Approche-toi de moi ! - Que veux-tu? As-tu besoin de quelque chose? - Rien ; approche-toi. » Ce furent ses dernières paroles. Combes, dans sa grande tristesse, n'avait plus souci de s'enrichir. Saint-Étienne lui fut un asile. Il regrettait la vie studieuse et tranquille du professeur. L'École regrettait ses leçons : on fut prompt à s'entendre, une chaire lui fut confiée. Par une heureuse rencontre , la direction d'une mine de houille située près de la ville se trouva vacante. Les tâches se complétaient. La théorie était le guide, la pratique le but, l'application servait de contrôle et d'exemple.

La vigilance de Combes n'a pas laissé de traces. Les archives de la mine de Firminy conservent exactement, depuis l'origine, le récit des explosions et des sinistres de tout genre. De 1828 à 1831, toutes les pages sont blanches.

La responsabilité cependant était terrible. L'asphyxie, il y a cinquante ans, faisait, dans les galeries de mine, plus de victimes que les explosions. Les mineurs s'appelaient, comme les sentinelles d'une place assiégée, prêts à courir dans l'ombre au secours du camarade dont la voix s'éteignait. Combes, pendant toute sa carrière, a poursuivi avec persévérance le grand problème de l'aérage des mines : nul n'a mieux réussi à épargner à d'autres les hésitations et les craintes dont chacune lui rappelait plus d'une nuit sans sommeil.

Appelé par ses maîtres à l'École des mines de Paris, Combes y apporta, avec ses traditions d'élève, l'autorité et le langage d'un professeur sûr de lui. L'enseignement embrassait l'art et la science du mineur. Après avoir deviné sur des indices ou jugé sur des preuves, de la présence ou du voisinage d'un minerai, un ingénieur habile , sans se soustraire aux émotions du hasard, doit accroître les chances, écarter les dangers, décider la grandeur et la direction des galeries , le diamètre des puits, suivant le terrain, choisissant le meilleur, soutenir avec la pierre ou étayer avec le bois, refouler les eaux, entraîner les gaz, descendre les ouvriers dans les profondeurs de la mine et les ramener sans fatigue. Beaucoup de savoir ne suffit pas. Dans l'abondance des faits enchaînés avec soin, le professeur doit choisir avec droiture d'esprit et se borner avec désintéressement. Instruit de tous les détails, savant à calculer, habile à bien dire, poussé du zèle d'être applaudi par ceux qu'il doit instruire, il peut soulever d'inutiles problèmes, discourir de questions ingénieuses. et pour faire de belles leçons, viser au-dessus du but. Nulle pensée chez Combes que pour ses élèves. Tendant à la pratique, montrant ses richesses sans confusion, sa science sans empressement, il s'élevait sans faire bruit de ses ailes.

Combes enseignait pendant six mois, il se préparait toute l'année. De fréquents voyages, travail et repos tout ensemble, renouvelaient pour lui les joies de la mission d'élève. Admis à tout voir, il voulait tout comprendre ; exercé aux calculs et aux mesures, il expliquait les anciennes pratiques, distinguait l'expérience de la routine et rapportait le progrès. Excellent voyageur, il savait tout regarder, tout interroger, admirer quelquefois et s'étonner à propos. Le manège d'un puits d'extraction enrichit un jour ses notes de voyage d'un doute souvent cité depuis. La benne dans laquelle on charge le charbon est enlevée par une lourde chaîne. Chaque pas, en l'enroulant, la raccourcit et diminue le fardeau des chevaux. Pendant la descente ils demeurent sans action ; les arrêts enfin sont fréquents. Rien n'est plus éloigné du régime uniforme dont les avantages sont classiques. Le travail cependant dépasse le maximum annoncé. Faut-il en faire honneur à des bêtes de choix bien étrillées et bien Munies? Faut-il douter de la règle? Conseiller aux charretiers de réparer par des haltes fréquentes les forces de leur attelage? Le fait est bizarre : Combes, témoin judicieux, le rapporte sans y mêler aucun raisonnement et s'abstient prudemment de conclure.

Le forage d'un puits en terrain aquifère est hasardeux. Dès qu'on a fait un trou, les eaux s'y précipitent ; on les refoule à grands frais, on dépense des millions , le cas n'est pas rare, et la moindre faute advenant, la nappe obstinée force les barrières, surmonte les obstacles, arrache et détruit tout pour reconquérir son niveau. Combes, presque chaque année, signalait de nouvelles tentatives et de nouveaux échecs. Il osa conseiller, sans garantir le succès, de forer, sans combattre les eaux, un puits de grand diamètre; l'épuisement viendrait après. Le problème était transformé. Un ingénieur belge a tenté l'épreuve et s'est enrichi. La méthode retient les noms de Kind et Chaudron, ceux qui en ajoutent un troisième font à Combes la part petite encore. L'Académie des sciences de Bruxelles avait mis au concours la recherche et la discussion des moyens de soustraire les travaux d'exploitation dans les mines de houille aux chances d'explosion et d'asphyxie. Quatorze concurrents, en discutant des cas différents, invoquaient les mêmes principes et s'inclinaient devant le même maître. L'Académie fit comme eux. Combes fut couronné sans avoir concouru.

Le ventilateur de Désaguliers, vanté longtemps comme le plus efficace des instruments d'aérage, conduisit Combes à l'étude des turbines. Les problèmes sont de même famille. Combes les discute sans les résoudre. Qui le pourrait ? La science, heureusement, peut comparer sans connaître .

Galilée s'étonne, par la bouche de Salviati, que les grandes dimensions, en mécanique, déconcertent toutes les prévisions. Les cycloïdes. les sphères et les ellipses ne sont, dans les raisonnements , ni petites, ni grandes, ni médiocres. D'où viennent tant de mécomptes dans l'emploi des machines agrandies? Beau problème et profonde question! Newton a posé les principes, Combes s'appliquant aux détails assigne les variations de diamètre, de chute, de vitesse et de dépense dont l'association, dirigée par des règles fort éloignées de l'évidence, respecte, dans l'unité de l'ensemble, l'harmonieux concert des mouvements et des forces. La bonne turbine reste un oiseau rare : Combes le rend fécond, c'est beaucoup.

Un train de chemin de fer, arrêté sur la voie, résiste sans s'ébranler au vent le plus violent. Pendant la marche tout change; le moindre effort le fait vaciller. Le frottement, cependant, n'est pas moindre, mais il retarde la vitesse de translation, et, pour ainsi parler, s'y appliquant tout entier, reste sans résistance contre les balancements transversaux. La solide analyse de Combes éclaircit cette image et suggère, pour combattre une instabilité fâcheuse, des préceptes suivis par les bons constructeurs.

Membre d'abord, puis président de la Commission des machines à vapeur, Combes étudiait les occasions et les causes des accidents et des catastrophes. Dans ces études, hélas! souvent renouvelées, les ingénieurs trouvent des modèles, les mécaniciens des règles de prudence, l'administration a puisé des instructions précises, des décisions efficaces et sévères. « La question est épineuse. Refuser une chaudière est une chose grave, écrivait en 1843 le rapporteur d'une commission. Cela ne peut se faire sans une cause évidente de danger. » Le scrupule est trop grand. Si le sacrifice d'une chaudière semble insupportable, la vie humaine pourtant est de plus grand prix, et, contre un danger évident, il est trop tard pour la protéger. Plus d'un livre classique a traité les explosions sans mentionner les travaux et les conseils de Combes. Qu'est-ce à dire? Nos louanges seraient-elles complaisantes? non pas ! et il est aisé de répondre. Homme de devoir et Homme d'action, notre confrère se hâtait vers la pratique. Le progrès conserve sa marque, et si, parmi tant de travaux et tant d'occupations différents, il a pu, s'oubliant lui même, négliger d'y inscrire son nom, nous devons redoubler nos louanges; notre reconnaissance est juste.

Deux puissantes Compagnies avaient mêlé, puis séparé leurs intérêts : l'une réclamait à l'autre plus de cent millions; celle-ci se croyait quitte de toute dette. On ne s'accordait sur rien, si ce n'est dans le même respect pour la droiture de Combes, dans la même estime pour ses lumières. Il fut choisi pour arbitre unique et sans appel. Après avoir pendant plus d'une année examiné les faits, étudié les droits, écouté les parties, il rendit sa laborieuse sentence. Sur le chiffre des honoraires, comme sur le reste, il décidait à son plein arbitre, il demanda dix-huit mille francs, en garda six et partagea les douze autres entre deux camarades éminents dont, pour alléger sa tâche, en conservant toute la responsabilité, il avait emprunté les lumières.

L'illustre Carnot disait en 1821 à son fils Sadi : « Lorsque de vrais mathématiciens s'adonneront à l'économie politique, il se créera une science nouvelle qui n'aura besoin que d'être échauffée par l'amour de l'humanité pour transformer le gouvernement des États. " Ce jour est loin encore. La géométrie ne trompe jamais, c'est son honneur et sa force, mais elle se récuse souvent. En économie politique, les expériences sont interdites, l'observation reste cachée, les mieux instruits des faits, trop engagés dans la querelle, sont loin de dire au vrai ce qu'ils savent et ce qu'ils font. Les hommes d'Etat chargés de préparer les traités de 1862 l'ont constaté, sans doute sans étonnement. Un savant accoutumé aux justes balances de la science, un ingénieur perspicace, un esprit élevé, indifférent aux colères et supérieur à la calomnie, était pour eux un auxiliaire indispensable : Combes, désigné par ses lumières, se montra digne du choix par sa prudence. Il a rendu service à tous, et, chose à peine croyable, tous lui ont rendu justice.

Fontenelle, qui ce jour-là fut profond, a dit, dans l'éloge d'Amontons : « Le mouvement perpétuel est, en mécanique, le seul problème qui soit impossible. » C'était un trait de génie. Le mouvement perpétuel est impossible ! C'est un axiome. Qu'en peut-on conclure? Ne cherchons jamais, nous qui sommes sages, et tenons-nous loin de ceux qui le trouvent. Mais en osant ajouter : lui seul est impossible! Fontenelle marque d'un seul mot, sur chaque route de la science, la borne qu'on peut atteindre sans jamais la franchir. Des inventeurs illustres, Carnot, Mayer, Clausius, W. Thomson, d'autres encore, ont, un siècle plus tard, posé pour fondement et savamment suivi jusqu'aux derniers détails cet axiome échappé entre deux sourires. Combes hésita longtemps. Fidèle aux vieilles méthodes, c'est elles qu'il consultait. Il se déliait de l'évidence; heureux enfin de leur complet accord, il voulut le montrer à tous. Son livre sur la théorie mécanique de la chaleur est le guide le plus sûr vers cette science qu'il rend facile. Des luttes ardentes et des inimitiés implacables troublaient l'Observatoire de Paris. Ni la science, ni la renommée, ni l'activité, ni le bon jugement ne faisaient défaut au directeur. Toutes ces qualités étaient méconnues ou déclarées inutiles; un esprit judicieux et bienveillant suffirait, disait-on, pour rétablir la concorde et terminer les embarras. L'histoire de ces luttes serait longue. On crut y mettre fin par un régime nouveau. Le Journal officiel du 5 février 1870 déférait tous les pouvoirs de la direction à trois hommes éminents, entre lesquels Combes, sans avoir étudié l'astronomie, paraissait le mieux préparé à l'apprendre. Le bon sens suffirait, disait-on, celui de Combes était connu de tous. La preuve qu'il en donna par un refus formel méritait place dans son Éloge. En atteignant l'âge de la retraite, Combes conservait toute la puissance de son esprit. L'Académie des sciences désormais, la Société d'encouragement et la Société d'agriculture devaient se partager son zèle. Un mal foudroyant l'enleva, à la veille du jour fixé, à la tendresse de ses enfants, à la confiance de ses élèves, à la sympathie de ses confrères.

Si Combes n'a pas laissé de chef-d'oeuvre immortel, peu de savants plus laborieux ont appliqué plus utilement une science plus assurée et plus haute. Aucun n'a fait paraître, avec plus de droiture dans l'esprit, plus de sagesse dans les affaires. Aucun n'a caché un mérite plus solide sous une modestie plus insouciante. Aucun n'a laissé le souvenir d'un coeur plus dévoué, d'une bienveillance plus sincère. Aucun n'a réuni à un plus haut degré ces dons d'une aimable et belle nature, plus rares peut-être que le génie, plus précieux certainement que la gloire.