|  |   
     |  |  N° 134 - Décembre 2018
 
                La valeur de la coordination adaptative dans le maintien à domicile des  personnes âgées dépendantesPar Didier  VINOTProfesseur des universités en  sciences de gestion, Magellan EA 3713, iaeLyon / Chaire « Valeurs du  soin » / Université Lyon 3
 Elisa  CHELLE
 Chercheuse postdoctorale, Chaire  « Valeurs du soin » / Université Lyon 3 / LIEPP de Sciences Po
 et
 Jean  RIONDET
 Ancien cadre de direction au CHU  de Lyon, vice-président d’un réseau de santé gérontologique
   Le maintien à domicile des personnes âgées dépendantes est  désormais un objectif affiché de l’action publique sociale et sanitaire. Les  besoins spécifiques de cette population sont complexes. À la fois médicaux,  sociaux et psychologiques, ils sont souvent relayés à la marge des institutions  traditionnelles. C’est encore à la marge d’un système de santé hospitalo-centré  que se trouve une solution adaptée pour ces personnes dépendantes : les  réseaux associatifs de coordination gérontologique. Leur point de départ est la  personne âgée, prise dans son environnement et selon son système de valeurs.  Leur structure est faible, au sens où les interactions entre acteurs se  recomposent selon la situation. Cette forme organisationnelle permet le déploiement  d’une coordination adaptative, formule à même de penser et d’agir le soin de  manière personnalisée. Cet article propose d’analyser la valeur d’une forme de  coordination adaptative à partir d’un réseau de coordination gérontologique de  la métropole lyonnaise. Établie    à    partir  d    ’une méthodologie inductive d    ’observation    in situ et de notes de terrain,  une série de cas individuels met en avant le caractère singulier et complexe  des problématiques rencontrées. Ces situations sont marquées par l’incertitude.  Leur résolution se heurte à la résistance des personnes elles-mêmes. Le maintien  à domicile des personnes âgées dépendantes appelle une intervention rapide et  coordonnée, pourtant dévalorisée par les acteurs traditionnels du soin et donc  sous-financée. La forme en réseau permet de mobiliser les ressources utiles  pour répondre à    des besoins croissants.  L’efficience de ces interventions par le réseau tient à la mise en convergence  des intérêts différenciés des acteurs traditionnels, par un acteur associatif  lui-même à la marge de ce système. La fluidification de la circulation des données  de santé, la conciliation des expertises et la mise en place d’une tarification  adaptée sont les trois enjeux cruciaux dans ce domaine.    Télécharger gratuitement l'article
  Retour au sommaire
 
  N° 134 - December 2018
 The value of adaptive coordination in home care for  the dependent elderly   Didier Vinot, professor in managerial sciences, Magellan EA 3713,  iaeLyon, Université Lyon 3,
 Elisa Chelle,
 postdoctoral researcher, Université Lyon 3, LIEPP de  Sciences Po,
 &
 Jean Riondet,
 former senior manager, Lyon Teaching Hospital (CHU),  vice-president of a network on gerontological health
   Public social and health  policies in France clearly aim at maintaining the dependent elderly at home.  This population’s needs — medical, social and psychological — are often  conveyed along the sidelines of traditional institutions. A solution adapted to  the dependent elderly also lies on the margin of a hospital-centered system:  the associations of “networks of gerontological coordination”, which take the  agèe in their environment and with their value systems to be the starting point  of action. This form of organization allows for the deployment of “adaptive  coordination”, a phrase that helps us think about, and act on, the personalized  care to be dispensed. This adaptive coordination is analyzed in a network of  gerontological coordination in the Lyon metropolitan area. Drawn from  observations during fieldwork, individual cases are presented that show the  complexity and uniqueness of the problems encountered in situations  characterized by uncertainty. The efforts made to provide solutions encounter  resistance from the elderly themselves. Keeping the dependent elderly in their  homes requires rapid, coordinated interventions; but the latter are underrated  by traditional care-givers, and, therefore, underfinanced. The organization in  a network makes it possible to find the resources for responding to ever  increasing needs. The network’s interventions are effective owing to a  convergence of traditional care-providers’ varying interests that an  association on the margin of this system brings about. The improved circulation  of health data, the weighing of experts’ advice and the adoption of an adapted  fee schedule are crucial issues.  Retour au sommaire
     |  |