La série Gérer & Comprendre privilégie une approche humaine de l'organisation des entreprises, grâce à des analyses qui ne fondent pas sur les seuls outils de gestion, mais empruntent aussi à la sociologie des moyens de compréhension indispensables aux responsables d'entreprises. Son fonctionnement est celui d’une revue académique à comité de lecture. Elle a été retenue par l’HCERES dans son classement des revues en économie et gestion (en page 8).

 

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N° 133 - Septembre 2018

La construction sociale du risque : l’enfouissement des résidus solides issus des fabriques (1810-1917)

Par Serge BOARINI

Docteur ès lettres-philosophie, professeur agrégé en exercice au Lycée de l’Oiselet (Bourgoin-Jallieu), membre du Haut conseil des biotechnologies et membre du Comité de protection des personnes Sud-Est V

 

La contribution étudie le regard porté au XIXe siècle par les contemporains des fabriques sur les risques posés par l’enfouissement des résidus solides et sur la construction sociale de ce risque : pourquoi cet enfouissement n’est-il pas perçu comme un risque ? Pour ce faire, elle rappelle le contexte et les motifs de l’enfouissement ; elle examine la conception de la responsabilité sur le résidu ; elle expose un modèle de la « construction sociale du risque ». Les résidus des fabriques industrielles sont pensés dans les termes d’une ruralité habituelle ; leur représentation est calquée sur celle des déjections animales. Quoique la fabrique naissante dénature l’« environnement », la production des fabriques reste interprétée dans les termes de la production naturelle (tout se répare de soi-même) et du monde rural (tout se réutilise). Dans cette pensée antérieure aux catastrophes industrielles modernes, l’« environnement » « naturalise » les résidus et les déchets des fabriques. En raison de ces facteurs contextuels et idéologiques, il n’existe pas de conscience propre du risque industriel.

 

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N° 133 - September 2018

The social construction of risks: Storing solid wastes from mills underground (1810-1917)

 

Serge Boarini,
PhD, agrégé professor at Lycée de l’Oiselet (Bourgoin-Jallieu), member of the Haut Conseil des Biotechnologies and of the Comité de Protection des Personnes Sud-Est V.

 

How did the 19th century view the mills that had sprung up and the risks of burying their solid wastes? Why was underground storage not seen as a risk? After describing the context and motives for burying wastes, the effort is made to understand how people perceived the responsibility for these wastes; and an explanation of this “social construction of risk” is proposed. Mill wastes were seen in relation to the ordinary reality of rural life; and the ideas formed about them were copied on those about animal excrements. Although mills “denatured” the environment, their production was interpreted as being natural (“things fix themselves”) in a rural setting (“everything is put back to use”). In this way of thinking (before modern industrial catastrophes), the surroundings “naturalize” wastes and refuse from the mills. Owing to the context and ideological factors, there was no awareness of a specifically industrial risk.

 

The social construction of risks: Storing solid wastes from mills underground (1810-1917)

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