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                   N° 91 - Juillet 2018 - Sols en danger : réduire l’artificialisation 
                La fiscalité peut-elle  contribuer à limiter l’artificialisation des sols ?                
                Par Guillaume SAINTENY 
                  GS  Conseil 
                  
                Malgré l’existence de  près d’une trentaine de taxes sur l’artificialisation des sols, la fiscalité  n’a pas été, jusqu’ici, un outil capable de la limiter. 
                  Une des raisons  principales de cette artificialisation tient à la différence de prix existant  entre le non bâti urbanisable et le non bâti non urbanisable. Cette différence  découle, en partie, de la minoration de la valeur du foncier rural non  urbanisable causée par la charge fiscale qui pèse sur lui et les dispositions  du Code rural. Une nouvelle taxe sur l’artificialisation, comme évoquée ces  derniers temps, ne prendrait pas davantage en compte ce facteur. En outre, elle  ne pourrait être ni internalisante ni même suffisamment incitative. 
                  Si l’on souhaite utiliser l’outil fiscal dans un but de  modération de l’artificialisation, il apparaît bien plus efficace de recourir  aux prélèvements existants en les remodelant en fonction de cet objectif que de  créer une nouvelle taxe. Cela peut notamment se faire en modifiant leurs taux,  en les modulant sur la base de critères géographiques, en diminuant le nombre  des cas d’exonérations ou d’abattements lorsqu’ils sont contraires à l’objectif  recherché et en réduisant nettement la taxation du foncier non bâti, de façon à  lui permettre de dégager un rendement net positif minimal. 
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                  N° 91 - July 2018 - Land and soil jeopardized: Anthropic pressures 
                Can tax policies  help limit “land artificialization”? 
                  
                Guillaume Sainteny,  
                  GS Conseil 
                  
                The nearly thirty taxes on using the land for  urbanization, industry and infrastructures have not proven capable of limiting  this “land artificialization”, a process that mainly stems from the price  difference between unbuilt lots of lands depending on whether they are  “urbanizable” or not. Part of this difference comes from the lower value of  rural real estate owing to taxes and to provisions in the French Rural Code. A  recent proposal for a new tax on “land artificialization” would not be any more  effective; and it lacks incentives. To moderate this trend in land use,  adjusting current taxes would be more effective for reaching this goal than  introducing a new tax. This could be done by modifying current tax rates as a  function of geographical criteria, by exempting fewer persons or granting fewer  deductions when such measures stymie reaching the goal, or by cutting taxes on  unbuilt land so that such properties yield a net positive return. 
  
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