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                   N° 92 - Octobre 2018 - 
Les communs  environnementaux : 
gérer autrement la rareté 
                Droits des peuples autochtones et communs environnementaux : le cas du fleuve Whanganui  en Nouvelle-Zélande
                Par Ferhat TAYLAN  
                                  Université de Liège 
                  
                Les évolutions récentes  du droit des peuples autochtones semblent  rejoindre la perspective des communs environnementaux, dans la mesure où certaines lois permettent aux communautés de gouverner leurs  environnements à travers les différentes formes de propriété  collectives ou des droits d’usage des terres. À travers  l’analyse de la loi Te Awa Tupua, adoptée par la Nouvelle-Zélande en 2017, laquelle  a octroyé la personnalité juridique au fleuve Whanganui, on s’interroge ici sur les limites et les bénéfices d’une traduction de ces initiatives en termes de « communs ». En effet, la cosmologie maorie  impliquant l’inséparabilité du collectif humain  des êtres naturels reconnue par la loi ne se réduit ni à la « gouvernance » des ressources ni à la dimension « sacrée » de la nature. Cependant, à l’aune de l’histoire coloniale et des modes de propriété du pays, la personnification juridique du fleuve conformément aux revendications maories apparaît comme une ré-institution des communs.  
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                  N° 92 - October 2018 - The environmental  commons: An alternative management of scarcity 
                The rights of  indigenous peoples and the environmental commons: The Whanganui River in New  Zealand 
                  
                Ferhat Taylan,  
                  University of  Liège 
                  
                As they have recently evolved, the rights of indigenous  peoples apparently fall in line with the concept of an environmental commons  insofar as certain laws allow a community to govern its environment through  different forms of collective property or land uses and rights. The Te Awa  Tupua Act, adopted by New Zealand in 2017, recognizes the Whanganui River as a  legal person. This analysis of the act inquires into the limits and benefits of  transposing initiatives in terms of a “commons”. The aforementioned act also  recognizes Maori cosmology. Though implying the inseparability of human groups  and natural beings, this cosmology cannot be reduced to a “governance” of  resources or nature’s “sacred” dimension. Seen in relation to colonial history  and property rights in the country, making the river a legal person in  accordance Maori demands turns out to be a re-institution of the commons. 
  
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