| 
                   N° 93 - Janvier 2019 - 
                L’économie du nouveau mix électrique 
                Analyse micro-économique de l’intégration des EnR électriques intermittentes  dans un système de production électrique                
                Par Fabrice DAMBRINE 
                  Ingénieur général des Mines, président  de section au Conseil général de l’Économie, Conseiller d’État en service extraordinaire 
                  
                Les politiques  publiques  menées depuis  une vingtaine  d’années  en France et  en Europe conçoivent essentiellement la transition  électrique comme le remplacement de centrales thermiques (à combustibles fossiles  et nucléaire) par de nouveaux moyens de production renouvelables, essentiellement  éoliens et photovoltaïques. La question est donc de savoir jusqu’où l’on peut aller  dans la pénétration de ces moyens de production dans le mix électrique sans remettre  en cause les fondements de la politique énergétique que sont la sécurité d’approvisionnement  électrique, l’accès à l’électricité à un coût raisonnable et la protection de l’environnement.  Si l’on aborde la question au premier degré, c’est-à-dire uniquement en termes de  coûts de production des MWh, on est tenté de croire que la transition électrique  se fera naturellement, puisque les coûts de production de l’électricité éolienne  et photovoltaïque baissent régulièrement, jusqu’à devenir aujourd’hui compétitifs  par rapport à ceux des autres moyens de production. Mais ce serait oublier la limite  physique intrinsèque de ces productions, à savoir qu’elles sont fatales et non pilotables.  En sorte que pour assurer la sécurité de l’approvisionnement électrique, il faudra  toujours conserver « en réserve » des installations pilotables capables de répondre  à la demande des consommateurs. 
                  Télécharger gratuitement  l'article 
                  Retour au sommaire 
                 
                  N° 93 - January 2019 - The economics of the new electricity mix 
                Microeconomic analysis of the  intermittent generation of electricity from renewable sources 
                  
                Fabrice Dambrine,  
                  engineer from the Corps des Mines,  section president at the Conseil Général de l’Économie, member of the Council  of State 
                  
                The  public policies conducted in France and Europe during the past twenty years  consider the electricity transition mainly to be the replacement of thermal  power stations (using fossil fuel and nuclear energy) with means for generating  electricity by using renewable forms of energy (mostly wind power and  photovoltaics). In what proportion can these new means become part of the  electricity mix without undermining the foundations of energy policy, namely:  the security of the electricity supply, the access to electricity at a  reasonable cost, and the protection of the environment? When addressing this  question directly in terms of the costs of megawatts, we are inclined to  believe that the transition will take place naturally, since the production  costs of wind power and photovoltaics are steadily decreasing to the point of  becoming competitive with other means used to generate electricity. But this  belief induces us to overlook the physical limits inherent in these new means  of production. On the one hand, the energy they produce is “fatal” (i.e.,  lost if not consumed right away); and on the other hand, these means of  production cannot be steered. For a secure electricity supply, it will always  be necessary to keep installations “in reserve” that can be steered to respond  to consumer demand. 
  
                  Retour au sommaire 
                  
               |