|  N° 111 - Juillet 2023 - Énergie et Sociétés   Évolution historique  et tendancielle de l’EROI du pétrole et du gaz Par Louis DELANNOY, Emmanuel ARAMENDIA, Pierre-Yves  LONGARETTI et Emmanuel PRADOS Équipe de recherche STEEP (laboratoire Jean Kuntzmann,  INRIA Grenoble)
   Au fur et à  mesure de leur exploitation, les combustibles fossiles deviennent plus  difficiles d’accès et nécessitent plus d’énergie pour être extraits. La baisse  continue de l’EROI du pétrole et du gaz semble dès lors préoccupante, étant  donné que ces deux sources d’énergie représentent encore 52 % de la  consommation énergétique globale. Toutefois, ces ratios sont mesurés au stade  de l’énergie primaire et devraient plutôt être estimés au stade final ou utile,  où l’énergie est au plus proche de la réalité des processus économiques. En  suivant ce principe, les EROI des combustibles fossiles sont déjà aujourd’hui  comparables voire inférieurs à ceux des énergies renouvelables, y compris  lorsque des technologies de stockages d’énergie de court terme sont intégrées  au calcul. Ce résultat fait partie du consensus émergent de la communauté  scientifique d’analyse énergétique nette, mais sa dissémination se heurte aux  fréquents malentendus sur l’EROI hérités de l’absence de méthodologie formelle  avant les années 2010. Pour remédier à cette situation, nous résumons les  diverses étapes ayant mené à l’aboutissement de ce consensus émergent,  présentons l’EROI du pétrole et du gaz au stade primaire, final et utile de  1971 à 2019, et discutons les implications vis-à-vis de la transition  bas-carbone.    Télécharger gratuitement  l'article
    Retour au sommaire
     |