|  N° 111 - Juillet 2023 - Énergie et Sociétés   Réflexions autour de  la notion d’EROI. Illustration avec le photovoltaïque et l’hydrogène Par Didier PILLET Membre permanent du Conseil général de l’économie
   Dans le cadre  de la transition énergétique et du processus de décarbonation de l’économie,  les énergies « bas-carbone » sont appelées à jouer un rôle de premier plan. On  pense bien sûr aux énergies renouvelables telles que le photovoltaïque et  l’éolien, ainsi qu’au nucléaire dont l’empreinte carbone reste à ce jour  relativement basse. Cependant, s’agissant de l’implémentation de leurs infrastructures  de base, ces systèmes énergétiques restent pour l’heure encore fortement  dépendants des énergies fossiles. Ces dernières présentant encore de nos jours  des ratios énergétiques (EROI) relativement favorables, ce qui influe sur les  EROIs des systèmes photovoltaïques et éoliens, et qui conduit à surestimer  leurs performances énergétiques. Un regard attentif des principes physiques à  la base de l’évaluation des EROIs de ces deux systèmes, fondés tous les deux  sur l’exploitation de flux énergétiques, permet par ailleurs de mieux cerner  leur potentiel réel sur le plan des performances énergétiques. Un éclairage est  tout particulièrement apporté concernant le photovoltaïque pour ce qui concerne  le périmètre à prendre en compte dans l’évaluation de l’énergie consommée dans  le cadre de l’implémentation de ce système énergétique. Enfin, la façon dont  intervient la notion de rendement dans l’évaluation des EROIs, une notion  particulièrement sensible pour ce qui concerne la production de l’hydrogène,  fait ressortir toute l’importance qu’il y a à disposer d’une base énergétique  sous-jacente à la fois abondante, bon marché, et présentant des EROI  relativement élevés, autant d’éléments indispensables à la bonne marche de  l’économie, et qui complique singulièrement le processus de sa décarbonation.  Télécharger gratuitement  l'article
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