Paul CARNOT (1869-1957)


Photo Lutetia. Disponible en libre copie sur Wikipedia et sur National Library of Medecine

Paul CARNOT était le fils aîné de Marie-Adolphe CARNOT, professeur puis directeur de l'Ecole des mines de Paris. Sa mère est Marguerite BARRAUD-RICHEMOND (1847-1869).
Il est l'arrière-petit-fils du conventionnel Lazare CARNOT "organisateur de la victoire" sous la Convention, et le petit-fils de Hippolyte CARNOT (qui participa au mouvement saint-simonien, fut l'ami de Michel Chevalier, et devint ministre de l'instruction publique sous la IIème République, député, sénateur à vie, membre de l'Institut).

Le grand-oncle de Marie-Adolphe CARNOT, Nicolas Léonard Sadi CARNOT (X 1812 ; 1796-1832), était capitaine du génie lorsqu'il décida de se consacrer aux recherches scientifiques : il fonda la thermodynamique dont il découvrit ce qu'on appelle actuellement le 1er et le 2ème principe. Très en avance sur son temps, il est mort dans la misère et l'oubli, ses travaux n'ayant été découverts par les scientifiques et le grand public que bien plus tard.

L'oncle de Paul CARNOT, Marie François Sadi CARNOT (X 1857 ; 1837-1894), ingénieur des Ponts, devint président de la République (1887) et fut assassiné en 1894. Un cousin de Paul CARNOT, Ernest Claude Jean CARNOT, ingénieur civil des mines, fut un grand homme d'affaires em même temps que conseiller général et député.


Paul CARNOT est né le 16/1/1869 à Limoges, où son père avait été ingénieur des mines dans l'Administration, chargé du sous-arrondissement minéralogique de Limoges, de la carte géologique de l'Indre et de la mise en place d'un chemin de fer, jusqu'à fin 1867. En 1868, son père avait été muté à Paris, comme professeur de chimie dans les cours préparatoires à l'Ecole des mines.

Paul épouse Madeleine GUADET (fille de Julien GUADET et petite-fille de Alexandre-Pierre-Thomas-Amable Marie de Saint-Georges dit Marie). Ils ont eu 9 enfants, dont 8 vivants : 5 fils nés en 1902, 1903, 1908, 1912 et 1914, et 3 filles nées en 1906, 1910 et 1919 dont l'une, Marguerite (1906-1999), épouse Roger COQUOIN.

Titulaire d'un doctorat en médecine et d'un doctorat es sciences, Paul fut médecin des hôpitaux de Paris (1903), professeur non titulaire à la faculté de médecine de Paris (1904) puis professeur titulaire de médecine thérapeutique (1918), membre de l'Académie de médecine (1922). Il a découvert les cytopoïétines, les hormones embryonnaires.

Il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1911, puis officier.

Il décède le 1/4/1957.

Pour des biographies détaillées de Paul CARNOT, voir Wikipedia ainsi que site de l'histoire de la santé

Pourquoi est-ce qu'on trouve Paul CARNOT sur ce site dédié aux anciens ingénieurs des mines ? Il a été nommé médecin de l'Ecole des mines le 29/10/1898, puis chargé de conférences d'hygiène (12/12/1906). Il a gardé ce double statut de médecin de l'Ecole et de chargé de conférences à occupation accessoire jusqu'à sa démission, le 1/1/1937. Sa rémunération était assez faible, par exemple en 1929 il touchait 4000 francs pour les conférences et 3000 francs pour son activité de médecin de l'Ecole (à comparer à un salaire de 60000 francs ou davantage pour un professeur à temps plein à la même époque), mais, si on en croit les archives du Conseil de l'Ecole, il aimait beaucoup revenir à l'Ecole des mines, où il avait habité avec ses parents pendant une quinzaine d'années, ce qui lui rappelait les origines scientifiques de sa famille.


Photos prises au cimetière de Chaville, route des Huit Bouteilles à Chaville (Hauts de Seine) par R. Mahl

En haut, au premier plan : la tombe de Paul GUADET, le beau-frère de Paul CARNOT. Les 2 tombes derrière la sienne concernent la famille CARNOT.

A droite, la tombe de Paul CARNOT et de son épouse née Madeleine GUADET (1876-1966). A gauche de Paul, sa fille Claire morte en bas âge. Au-dessous de Claire, une plaque ajoutée : "In Memoriam" Roger COQUOIN (1897-1943), Marguerite COQUOIN née CARNOT (1906-1999). Le corps de Roger COQUOIN n'ayant jamais été retrouvé, la municipalité de Chaville ne souhaite pas indiquer son nom à l'entrée du cimetière parmi les morts pour la France de la 2ème guerre mondiale.